La tentative de dédouanement de l’islamisme intégriste dans la tragédie nationale qui a fait coulé des torrents de sang algérien dans les années 90 vient de subir un camouflet magistral de la part du président Tebboune.
L’hommage rendu jeudi dernier au défunt moudjahid, Mohamed Lamari ancien chef d’état-major de l’armée algérienne connu pour ses positions tranchantes vis-à-vis de l’intégrisme islamiste est un geste fort qui met fin à toutes les supputations entretenues sur cette question notamment depuis 2019.
En effet, les mentors « rachadistes » du Hirak qui ont fait de l’ANP et des services de sécurité leur cible privilégiée n’ont jamais dénoncé les horreurs commises par les hordes islamistes. D’un tour de passe-passe dont eux seuls ont le secret, ils lavent les groupes islamistes armés de leurs horribles crimes en les endossant avec une légèreté inouïe à l’armée.
Les slogans hostiles à l’armée et aux services de sécurité qu’ils ont inoculés dans le corps du Hirak sont révélateurs de leurs visées revanchardes qui n’ont strictement rien à voir avec l’instauration d’un état de droit.
La réhabilitation de Mohamed Lamari vient à point nommé remettre les pendules à l’heure et réitérer la position anti-islamisme intégriste immuable de l’Algérie.
Le président Tebboune l’a d’ailleurs souligné dans l’entretien qu’il a accordé à un magazine français. « L’islamisme en tant qu’idéologie, celle qui a tenté de s’imposer au début des années 1990 dans notre pays, n’existera plus jamais en Algérie » a t-il en effet affirmé.
Ceux qui tentent en enfourchant ce qui reste encore du Hirak à diaboliser l’armée et à présenter les assassins islamistes des années quatre-vingt-dix comme des victimes ne font que perdre leur temps et leurs salives. Leur projet révisionniste est voué à l’échec car, le peuple algérien, contrairement à ce qu’il croient, n’a pas la mémoire courte.
Ceux qui se sont opposés à ce que l’Algérie tombe entre les mains des hérauts de la « république islamique » qu’ils soient des militaires, des hommes politiques, des acteurs associatifs ou des syndicalistes seront toujours vus par la mémoire collective comme des héros, n’en déplaise aux haineux de tous bords.
Le ton est donné. La parenthèse révisionniste ouverte par la Issaba du temps de Bouteflika sera vite fermée. L’Algérie qui commence à se reconstruire sur de nouvelles assises institutionnelles, ne permettra jamais le retour de l’idéologie qui a failli l’afghaniser. Mieux, elle honorera, comme elle vient de le faire avec l’ancien chef d’état-major, la mémoire de tous ceux qui l’ont sauvé des griffes des terroristes sanguinaires !