La décision d’annulation du gel prononcé à l’encontre de Nacer Ferrah par le SG du FLN, Abou el-Fadl Baadji, renseigne sur le niveau de sous-visibilité qui prévaut à la tête du vieux parti. Dans le sillage, un groupe de redresseurs, qui grossit à vue d’œil, est en train de faire passer, pour signature, une motion de retrait de confiance à l’encontre du Secrétaire général du FLN. Ce groupe exige aussi la tenue, « dans les plus brefs délais », d’une session extraordinaire du FLN afin de destituer Baadji du SG du parti.
Samedi dernier, un sit-in devant le siège du parti a été l’indicateur le plus marquant de cette guerre des tranchés menée dans les arcanes du FLN. La figure de Nabila Ben Boulaid, fille du héros national Mustapha, fait partie du groupe de contestataires.
Les griefs présentés contre le SG baadji sont un fourre-tout à la Prévert, comme l’abus d’autorité, l’individualisme, la marginalisation des militants, le recul des résultats du parti aux élections, etc.
Baadji fait face aussi à un front dont les « têtes d’affiche » sont des proches de l’ancien SG du FLN, Abdelaziz Belkhadem, des anciens sénateurs du tiers présidentiel, d’ex-députés, ainsi que des membres du Comité Central, instance très influente dans le commandement du parti.
Baadji, qui a pris les manettes du FLN à la suite de l’emprisonnement de l’ex-SG, Mohamed Djemii, en 2019, n’a pas eu partie facile ni n’a joui d’une tranquillité au sein du parti, des actions contre lui n’ayant jamais été complètement éteintes.