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L’UGTA engage le débat sur la retraite proportionnelle et sans condition d’âge

Intervenant lundi 12 juillet depuis mascara en marge du lancement de la campagne de vaccination auprès les travailleurs, le secrétaire général de l’UGTA a soulevé la question de l’âge du départ à la retraite estimant que la loi portant sur la condition d’atteindre l’âge de 60 ans pour prendre sa retraite est une loi injuste envers les travailleurs.

Cela est vrai sur le plan purement humain et social, notamment en terme de réduction du chômage, mais le retour le retour à le retraite proportionnelle et sans condition d’âge que propose le chef de l’UGTA peut-il résister devant les arguments liés au équilibres financiers et tenir tête aux retombées économiques qu’il peut entrainer ?.

En vérité, le débat sur les conséquences d’une telle décision sur le chômage avait été passionné. Alors que les uns croyaient que chaque retraité supplémentaire représente  un poste de travail à pourvoir à un sans-emploi, réduisant d’autant le taux de chômage, d’autres estimaient que la charge supplémentaire des retraites pèserait sur la compétitivité de l’économie. 

Il existe aussi ceux qui considèrent que s’agissant du contexte économique et budgétaire, tout pousse à maintenir l’actuelle loi inhérente à l’âge de départ à la retraite.

L’analyse des comptes dela caisse nationale des retraites, CNR laisse prévoir un déficit de près de 690 mds de da courant 2021, et fait ressortir que le système de retraites resterait durablement dans le rougesauf dans l’hypothèse d’une productivité à 3,8% où le retour à l’équilibre se concrétiserait en 2030 et dans le scénario à 2,5% en 2040, date beaucoup trop lointaine pour qu’elle puisse être tenue pour acquise. 

Ces calculs, qui portent sur l’ensemble du système des retraites c’est-à-dire un périmètre beaucoup plus large que celui de la Sécurité sociale (régimes de base des salariés, des agriculteurs, des indépendants… mais aussi régimes complémentaires obligatoires), sont un peu plus défavorables que ceux diffusés en novembre.

Mais pour l’heure et au vu de la situation globale du pays,  dans le moyen terme, le solde continuera d’être déficitaire, avec d’importants besoins de financements. En 2021, quel que soit le scénario de croissance retenu, le trou sera de 8,5 % du PIB, soit 690 milliards de dinars. Des chiffres qui contredisent l’enthousiasme du Sg de l’ugtaqui en pleine crise sanitaire et les effets d’une crise multiforme, se permet de penser  que l’Algérie a de la chance de ne pas avoir de contraintes financières pour remettre la question de  l’âge du départ en retraite sur la table des débats. 

Le fait que le SG, évoque le sujet en question suscite bien la curiosité d’autant que tout le monde sais que les réserves accumulées par le système de retraites se situent  depuis des années déjà dans la partie négative du bilan. Sachant aussi qu’au regard de la situation politique et du contexte social Il ne sera pas possible d’augmenter les cotisations non plus et qu’au contraire le gouvernement est appelé à baisser les cotisations chômage afin d’améliorer la compétitivité économique des entreprises algériennes.

Dans la réalité l’Algérie est dans un posture économique et budgétaire qui la poussent, soit à baisser les pensions ce qui serait très mal vécu dans le contexte politique et social actuel, soit à maintenir donc l’âge du départ en retraite en vigueur actuellement.. 

Il lui reste aussi la possibilité de remettre à plat du système de retraites avec à la clé des économies en éliminant des avantages injustifiés et l’urgence de revoir le mode d’indexation des retraites.

Mais au-delà des réalités budgétaires et socio-politiques tout est permis dans cette Algérie en quête de soi et quoi de plus normal pour un SG de l’ugtapour qui une politique ne vaut pas forcément par ses moyens.

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