La liste des médicaments en rupture de stocks continue à s’allonger avec cette crise sanitaire en mettant à rude épreuve la population. L’évolution alarmante de la pandémie a généré une demande extrêmement élevée pour certains produits aussi bien dans les hôpitaux que dans les officines pharmaceutiques. Outre l’oxygène médical qui est urgemment demandé ces jours-ci, même par des comités de villages, plusieurs médicaments sont également très recherchés qu’on ne trouve nulle part où quand on ne l’acquière qu’au prix d’une quête et de démarches douloureuses.
Les récits de ces « chercheurs de médicaments » qui font les pharmacies de leurs wilayas et d’autres wilayas sans parvenir à trouver les produits qu’on leur a prescrits sont légion. Dans le cadre d’un programme de lutte contre la pénurie en collaboration avec le ministère de l’Industrie pharmaceutique, le Syndicat national des pharmaciens algériens agréés (SNPAA) a lancé en janvier passé une application sur Smartphones permettant aux pharmacies d’officine de signaler, en temps réel, les médicaments sous tension ou en rupture de stocks. Même si cette démarche a permis aux autorités d’avoir des statistiques réelles, basées sur la réalité du terrain, loin des cachotteries ou des exagérations habituelles, elle n’a pas pour autant mis fin à la perturbation qui caractérise le marché du médicaments.
Une chose est sûre est vérifiable partout en Algérie, dans n’importe quelle pharmacie, plusieurs médicaments manquent. Les médicaments manquants sont-ils au nombre de 300 ? de 100 ? de 50 ? Personne ne sait avec certitude le chiffre exact ! L’important est que la pénurie de certains médicaments est là et qu’il faut prendre des mesures adéquates pour y faire face.
Sous Bouteflika, les pénuries de médicaments étaient de l’avis de tout le monde, le fait de la bureaucratie et de la mafia du médicament, mais maintenant dans la nouvelle Algérie où tout manquement à la réglementation en vigueur peut mener son auteur en prison par quoi peut-on expliquer ces pénuries ? Il y a certes les « infox » et la panique qui poussent les citoyens, comme c’est le cas pour les produits alimentaires, à se ruer sur les pharmacies pour s’approvisionner en grandes quantités de médicaments même s’ils ne sont pas nécessaires pour les stocker à la maison.
Mais cela n’explique pas tout ! Si les ruptures observées dans plusieurs pharmacies en Dexamethasone , lovenox et en vitamine D peuvent être expliquées par les «comportements de thésaurisation» qu’en est-il des autres produits ? Le dernier Conseil des ministres a pris toutes les dispositions de manière à satisfaire la demande croissante en oxygène médical. Gageons que les mêmes mesures seront prises pour les autres produits manquants !