Les prévisions pessimistes avancées depuis au moins 2019 dans de nombreux rapports d’experts et même dans le projet de loi de finances 2020 sur l’inévitable recours de l’Algérie à l’endettement extérieur pour financer des projets économiques structurels, viennent d’être balayées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune qui a opposé, lors du dernier Conseil des ministres, un niet catégorique à cette option.
Pas question de revenir aux douloureuses années de la décennie noire où l’Algérie s’est retrouvée soumise à toutes sortes d’injonctions de la part du FMI , de la Banque Mondiale et d’autres organismes financiers internationaux auprès desquels, elle avait contracté des prêts ! Contrairement aux scénarios catastrophistes qui prédisaient une année 2021 des plus pénibles et des plus atroces pour le pays, l’Algérie, malgré la crise sanitaire et les impacts négatifs qu’elle a induits, s’en sort globalement assez bien.
Ni l’effondrement économique, ni le recours à l’endettement étranger, ni les désordres sociaux prévus avec force arguments n’ont eu finalement lieu. La situation macro-économique, comme l’a souligné, le président de la république, est toujours solide et va s’améliorer encore davantage si les prix du baril de pétrole se maintiennent à leur niveau actuel. On estime déjà que les réserves de change qui sont aujourd’hui de l’ordre de 44 milliards de dollars vont augmenter pour se stabiliser autour de 50 milliards de dollars d’ici la fin de l’année en cours.
Comme quoi, il ne faut pas trop donner crédit, aux experts alarmistes qui n’ont pas cessé depuis des années d’augurer toutes sortes de malheurs au pays et de le pousser, à l’occasion, pour éviter la banqueroute de remettre son sort entre les bras des institutions financières étrangères. L’Algérie a toujours été jalouse de sa souveraineté nationale et l’expérience des années de braise où elle était assujettie à un Plan d’ajustement structurel machiavélique l’a rendu excessivement prudente à tout recours à l’endettement étranger !
Ce n’est certainement ni par bravade encore moins par populisme si le prédisent de la république a annoncé dernièrement sa détermination à pérenniser cette « option algérienne » à s’en passer des prêts extérieurs qui donnent aux préteurs le droit d’ingérence dans la gestion du pays. La conjoncture actuelle, surtout avec cette crise sanitaire est certes très difficile,et cela personne ne peut le nier, mais l’Algérie qui s’est engagé dans un chemin autre que celui emprunté par l’ancien régime, peut s’en sortir et asseoir pour longtemps une économie solide et diversifiée où la compétitivité et la concurrence loyale ne seraient plus de vains mots !