Le supposé soutien du Maroc au maintien du Gazoduc Maghreb Europe (GME), exprimé récemment par le Makhzen via un haut responsable marocain, relève du « pur mensonge », par ailleurs partagé par le souverain alaouite, ont estimé des experts dans une déclaration à l’APS.
Mis en exploitation en 1996, le GME achemine du gaz à partir de Hassi R’mel vers l’Espagne, en traversant le détroit de Gibraltar.
« Même s’il n’est pas à son premier mensonge, en s’aventurant sur le terrain économique en général et gazier en particulier, qui semblent lui être méconnus, le Makhzen commet deux autres mensonges », ont relevé ces experts, en s’interrogeant: « sur quoi reposent ses déclarations mensongères? ».
D’abord, soutiennent-ils, s’agissant du gazoduc GME, « l’Algérie, en toute souveraineté et autonomie de décision, n’a toujours pas décidé de le reconduire à l’expiration du contrat qui encadre son économie en octobre 2021 », ont-ils souligné.
Ensuite, les experts relèvent avec force « l’intérêt quasi exclusif » que tire le Maroc du passage de ce gazoduc vers l’Europe, sachant qu’il « pompe 800 millions de m3 de gaz pour ses besoins qui viennent s’ajouter aux royalties qu’il prélève au titre du « droit de passage » du gazoduc », ont-ils soutenu.
« On comprend ainsi son insistance à accroître ses capacités », analysent les experts, tout en rappelant que l’Algérie exporte également du gaz par un autre canal totalement nouveau, à savoir le gazoduc Medgaz à partir de Beni Saf.