Après une succession de drames et de statistiques sombres, un chiffre venant de l’office national des statistiques(ONS) vient introduire une note de gaîté et d’espoir dans l’ambiance de morosité et de prostration qui s’est emparée du pays ces dernières semaines. L’ONS a révélé, en effet, que l’économie nationale commence à renouer avec la croissance et que le Produit intérieur brut (PIB) a fait un saut de 2,3% au premier trimestre de cette année ce qui a impacté positivement sur de nombreux secteurs d’activités.
Cette reprise portée par le rebond des prix du baril de pétrole est-elle annonciatrice d’un nouveau décollage pour l’économie du pays ballottée depuis des années entre la corruption et les mauvais choix ? C’est en tout cas les vœux de toute la population. La corruption, la prédation, les détournements, la gabegie, l’impunité qui ont, depuis de longues années, miné l’économie nationale laissent peu à peu le pas à la rigueur, à la responsabilité et à l’obligation de résultat.
Ce nouvel état d’esprit qui est en train de prendre le pas doucement mais surement contre les vielles âneries de l’ancien système, ne peut que déteindre de façon positive sur l’économie nationale et au-delà, sur tout le pays. Les nouvelles orientations données depuis peu à l’économie nationale avec mise en place d’outils de lutte contre la corruption commencent déjà à donner leurs fruits.
Les gaspillages, les surfacturations, les lignes de crédits à de faux capitaines d’industrie, les projets bâclés ou réalisés seulement sur papier… qui étaient naguère des pratiques généralisées se font de plus en plus rares ! On ne le répétera jamais assez, l’Algérie est un pays riche appauvri par les politiques aléatoires suivies jusque-là.
Le Gouvernement actuel n’a pas le droit à l’erreur. Il est tenu de réussir et donner une assise forte à notre économie. Car, la force d’un pays, c’est d’abord et avant tout son économie. Il faut redonner de la vigueur à tous les secteurs d’activités. Qu’il s’agisse du secteur de l’industrie, du BTPB, de l’agriculture, de l’agro-alimentaire, du textile… tous doivent être entourés de tous les soins possibles pour asseoir une véritable économie diversifiée qui mettra fin à cette indépendance insupportable aux hydrocarbures. En mars dernier, Aymen Abderrahmane , alors ministre des finances, qui déclarait que « la monnaie est le miroir de l’économie » a affirmé que le dinar va reprendre de la valeur avant la fin 2021. Les statistiques positives publiées dernièrement par l’ONS confortent ces propos. Le gouvernement actuel doit impérativement, d’ici la fin de l’année ,redonner de la santé à notre monnaie qui n’arrête pas actuellement de dégringoler!