Après le cuivre et le fer , la flambé a fini par atteindre l’aluminium ramenant son prix vers de nouveaux records historiques. Un opérateur du domaine de l’industrie des boissons gazeuses très cotées mais qui a quand même souhaité garder l’anonymat, croit savoir que les prix de l’aluminium ont été soutenus par de nouvelles craintes portant sur l’offre au niveau mondial.
En Algérie, la quinzaine de nationaux producteurs d’aluminium s’estiment heureux du fait que les pouvoirs publics aient décidé d’opérer un tour de vis sur le secteur des importations annulant la domiciliation bancaire pour les importations de produits destinés à la revente en l’état, du fait que cette décision est de nature à faire barrage aux importateurs peu scrupuleux, qui inondent le marché algérien avec des produits ne répondant pas toujours aux normes de qualité requises en la matière, leur permettant de renforcer la cadence de production de leurs usines.
En effet depuis 2015, un véritable gâchis s’est installé sur le marché national, entrainant de graves conséquences sur l’outil de production causant des pertes y compris pour l’État lui-même.
Une situation qui n’a eu de cesse de pousser les professionnels de la branche à montent au créneau afin d’imposer l’instauration de normes algériennes et afin de faire respecter par tous, fabricants et importateurs.
Ce gâchis qui prédominait avait fini par ouvrir la voie à une concurrence déloyale, qui a tôt favorisé les transferts douteux de devises à l’étranger.Il s’agit, en effet, du taux de douane de 5% appliqué aux importations de matières premières en provenance de pays autres que ceux de l’Union européenne (UE) et des pays arabes (Gzale).Les importations provenant de ces deux espaces bénéficient en effet de l’exonération des droits de douane.
Mais sur un autre plan, les professionnels du secteur, réclament le plafonnement à 7%de la TVA appliquée au profilé aluminiumà l’instar des autres matériaux de construction.
Il reste vrai qu’au moment où le gouvernement tente par tous les moyens de relancer ce secteur à la traîne, d’autres types de blocage de l’activité industrielle persistent, à l’image des échantillons de produits ou des demandes de brevets déposés par des opérateurs auprès de l’Inapi et qui, plusieurs années après, n’ont pas été enregistrés.
Plus de 350 dépôts tout au long de ces huit années ont été effectués mais aucune réponse, positive ou négative, de cet organisme public, n’a été prise. Résultat de cette situation, d’importantes pertes d’emploi à cause des compressions d’effectifs qui sont effectuées par les opérateurs, dans une tentative de sauver un outil de production, de plus en plus menacé. Il reste à espérer qu’avec ce recul de la production au niveau mondial et l’annulation de de la domiciliation bancaire pour les importations de produits destinés à la revente en l’état, l’industrie nationale de l’aluminium parviendra à reprendre des couleurs et de reprendre de là à franchir le pas de l’exportation surtout maintenant qu’en Chine, premier producteur au monde, 5 fonderies dans la région du Xinjiang ont reçu ordre de réduire leur production.