Le président Tebboune s’est engagé à s’investir pleinement pour l’avènement d’une presse libre et indépendante, respectueuse des règles du professionnalisme, de l’éthique et de la déontologie, érigée en vecteur de l’exercice démocratique et protégée de toute forme de dérive. Presque deux années depuis l’annonce de cet engagement et malgré les démarches soutenues du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer pour assainir le secteur et l’organiser en fonction des orientations présidentielles et des exigences de l’époque et de la modernité, le flou continue toujours d’envelopper de son voile épais ce secteur, véritable thermomètre du changement et de la démocratie.
Des forces occultes continuent de tirer vers le bas le secteur dans la perspective de perdurer encore.
Les anciennes pratiques qui ont terni l’image du secteur sont malheureusement toujours en usage. Les groupes d’influence qui ont fait main basse sur le secteur du temps de l’ancien régime ne semblent pas s’avouer vaincus. Ils font tout pour garder les privilèges et le monopole qu’ils détenaient de façon illégitime.
La gabegie, la déliquescence, la prévarication, la prédation et l’anarchie qui a caractérisé la gestion des médias mises en lumière par de nombreuses révélations qui ont provoqué des nausées et des indignations dont les effets ne sont pas encore effacés.
On ne peut, en effet, parler de presse libre, indépendante et professionnelle avec de tels agissements dont on continue malheureusement à en pâtir. Des journaux qui n’ont aucun impact sociétal, aucune valeur ajouté dans le champ médiatique, rempli le plus souvent d’articles APS, continuent à se remplir les poches, alors que de nouveaux titres ambitieux, plus entreprenants s’inscrivant totalement dans la logique du renouveau médiatique tant galvaudé, peinent à exister.
Le temps presse et le presse ne peut éternellement vivre dans l’attente des lendemains qui chantent ! Vivement la fin de toutes les pratiques qui ont donné une piètre image au secteur ! Vivement la promulgation des lois et des textes solides pour l’organisation profonde du secteur.
Le processus d’édification d’une Algérie nouvelle ne peut s’accommoder avec un secteur de l’information instable. Rongé depuis longtemps par des intrus et des affairistes, le secteur devenu une sorte d’écurie d’Augias doit être nettoyé au plus vite et encadré par des textes qui ne laissent aucune marge de manœuvre aux affairistes ! Les réformes initiées par le ministre de la Communication doivent être menées à terme d’ici la fin de l’année et doivent connaitre leur pleine concrétisation sur le terrain. 2022 doit être le début d’une ère nouvelle pour le secteur de l’information et de l’audiovisuel! En fait, seul un bon coup dans la fourmilière peut redorer son blason à cette presse martyrisée.