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Alger

Une flambée inattendue des prix sape le moral des Algériens

Ce sont des prix hallucinants. En Algérie et à l’approche de la rentrée social, un kilogramme de poulet coûte 480 Dinars, les haricots blanc secs, les pois chiches, les lentilles et le riz, ont frisé respectivement à 290 DA, 300 DA, 215 DA et 155 DA le kilo ; une montée des prix comme l’Algérie n’en avait jamais connu auparavant, 

Avec un salaire moyen de 30.000 et un SMIG de 20.000 DA les Algériens sont désormais confrontés à faire face aux contraintes qui lui sont imposées par des spéculateurs et des commerçants mercenaires. 

Les nouveaux tarifs qui tarissent en un clin d’œil les portefeuilles des ménages interpellent et révèlent un problème inquiétant le pays, serait en passe de faire face à de grosses difficultés d’approvisionnement alimentaire à courts termes.

 Une situation que les pouvoirs publics ont même reconnue en avouant que la situation devenait « tendue », En cause : des facteurs sur lesquels ils avouent n’avoir  aucune emprise, aux premiers rangs desquels ils citent, l’inflation mondiale qui n’épargne aucun produit, la dérive du dinar et ses effets arithmétiques sur la valeur des produits importés, les insuffisances chroniques de notre agriculture et de notre industrie manufacturière, auxquelles il faut ajouter une hausse sans précédent de la démographie algérienne  avec plus d’un million de naissances par an.

Se rajoute à cette situation qui rappelle les périodes de conflits et de crises majeures,  les mauvaises récoltes autant en Algérie qu’en Europe qui ont fait exploser les cours du blé au niveau mondial, poussant notre pays déjà précarisépar la crise sanitaire vers le risque de ne plus avoir les moyens d’acheter du blé sur les marchés internationaux.

Le blé dur destiné aux pâtes s’est renchéri de 65 % en un an. Le blé tendre pour la boulangerie, de presque 30 %. En Algérie  on craint des hausses des prix de la baguette et du kilo de pâtes d’autant que déjà avant cette flambée surprise, le pain qui valait traditionnellement 10 DA la baguette se vend depuis quelque temps à 15 DA en dépit de sa fixation officielle à 7,5 DA.

Autant reconnaitre que l’Algérien subit sévèrement  une année de cauchemar pour les récoltes de blé, qu’il soit tendre – celui qu’on utilise pour le pain et la pâtisserie – ou dur, celui qui sert à fabriquer pâtes et semoules. 

Alors qu’en Algérie la sécheresse a grillé les épis et où la récolte de blé tendre a baissé à presque de moitié, Les huit principaux acteurs mondiaux ont enregistré de nettes baisses de production.  La Russie, touchée elle aussi par la sécheresse, n’a récolté que 75 millions de tonnes sur les 80 attendues. En France, ce sont les inondations qui ont réduit la récolte des 38,5 millions de tonnes à moins de 35 millions.

Cette flambée générale des prix qui qui ne tardera pas à embraser le front social au cas où celle-ci persiste longtemps encore met le gouvernement face à de nouveaux défis lesquels viendront s’ajouter aux autres problèmes qui mette à rude épreuve la gouvernement menée par AymaneBenabederahmane qui en sa qualité d’’argentier du pays sait plus que tout autre que la situation est carrément explosive   

Pour le moment on constate qu’aucune action n’est prévue et ce silence du gouvernement face aux dérapages insolents des prix des produits de première nécessité, achève d’alimenter une angoisse collective qui risque de mener à un chaos irréversible.

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