La flambée des prix de plusieurs produits alimentaires de large consommation constitue, en cette rentrée sociale, l’une des préoccupations majeures des familles algériennes. Réduisant à néant le budget de nombreux ménages qui peinent déjà à subvenir correctement à leurs besoins essentiels, cet affolement de la mercuriale a laminé considérablement le pouvoir d’achat des Algériens, eux qui s’attendaient à un mieux en cette rentrée sociale, après que les restrictions imposées par la pandémie aient été largement levées et que la machine économique ait repris son fonctionnement normal.
La faim frappe aux portes de plusieurs ménages et le risque de l’explosion du chaudron social n’est pas à écarter si cette insoutenable situation n’est pas vite maîtrisée. Le fardeau est très lourd pour les citoyens.
Supporter indéfiniment les pénuries de l’eau, de lait, de pain, de médicaments, des hausses insupportables des prix …n’est pas du tout, chose aisée. La succession de drames de ses derniers mois exacerbée par la présente hausse vertigineuse des prix n’augure rien de bon et peut déboucher si rien n’est fait sur des explosions de colère incontrôlables.
Vivement la mise en place de véritables mécanismes pour arrêter le désordre actuel du marché et la dégringolade continue du pouvoir d’achat. Les annonces faites depuis des mois pour réguler le marché et les fermes engagements à améliorer la vie des citoyens viennent d’être désavoués par la réalité amère à laquelle sont confrontés les citoyens.
Ces derniers comptent les jours sombres en perdant carrément espoir de voir ,dans un avenir proche, le bout du tunnel. Le dinar perd de sa valeur, les salaires perdent de leur valeur, les prix augmentent, le chômage augmente…tout indique que l’économie nationale toujours tributaire des hydrocarbures est en mauvaise santé.
Tant que cette économie n’est pas réellement diversifiée, tant qu’elle dépend essentiellement des hydrocarbures, tant les lois et le climat d’affaires ne seront pas stables… l’Algérie sera encore et pour de nombreuses années sujette à toutes sortes de perturbations et de marasme social.
Quand l’économie va tout va ! Sans une économie forte, point de stabilité et point de rayonnement social et politique. Assurer une vie décente aux citoyens est essentiel pour bâtir un état fort ! Quand on sait que même ceux qui travaillent ne peuvent ni payer leurs factures, ni se soigner, ni manger à leur faim…on sait l’urgence d’engager les réformes qui s’imposent pour éviter de transformer cette rentrée sociale en « automne des affamés ».