Manque de fonds, concurrence rude, baisse du trafic aérien…Air Algérie traverse actuellement une crise multidimensionnelle, alors que son cri de détresse envers les pouvoirs publics ne semble pas avoir la réponse espérée.
Une fois encore l’entreprise publique Air Algérie lance un cri de secours vers les pouvoirs officiels, demandant une aide financière auprès du Trésor public, vu la crise aigüe qui s’est étendue au sein de cette compagnie aérienne depuis le début de la prolifération de la crise sanitaire due à la Covid-19 en mars 2020. Ceci dit, alors que du coté du ministère des transports il a été souligné la nécessité de mettre en place des plans de développement pour le court, le moyen et le long terme au niveau de la société aérienne, alliant le tout avec des objectifs réalisables dans des délais bien définis. Tout en soulignant que l’entreprise publique devra compter sur ses propres moyens, passant par l’exploitation des opportunités internes qui s’offrent à elle afin de mettre en exécution les plans de progression. Les difficultés financières d’Air Algérie se résument essentiellement dans le manque de fonds pour l’entretien de la flotte, mais surtout dans l’absence de capitaux qui permettront le remboursement de pas moins d’un million de clients qui n’ont pas été transportés pendant la crise sanitaire et dont les billets pendent toujours sur le passif de la société nationale.
Sans oublier de citer le besoin inhérent de la société en capitaux afin de satisfaire une énorme masse salariale envers pas moins de 8 600 travailleurs. Alors qu’au milieu de tout cela le nombre de vols effectués par Air Algérie avant les temps de pandémie s’élevait à pas moins de 250 liaisons aériennes nationales ou internationales un chiffre revu à la baisse sur un taux de 93% qui s’avère actuellement comme étant un manque à gagner pour la flotte aérienne nationale, où ne sont effectués de nos jours que 32 vols nationaux ou internationaux par semaine, dont une vingtaine vers les aéroports français. Au milieu de tout ce désarroi il est annoncé que la flotte d’Air Algérie n’a pu transporter en 2020 que 1.2 million de voyageurs alors que le chiffre était de pas moins de 6,8 million en 2018.
Des statistiques qui démontrent l’ampleur de la crise qui n’est pas des moindres, alors que l’entreprise est appelée à revoir ses plans de gestion et de management de la part des pouvoirs publics. Ceci au moment ou la concurrence avec les autres compagnies aériennes peut s’annoncer rude pour Air Algérie, puisque d’autres flottes arrivent dans le ciel Algérien en attendant davantage. Transavia, ASL Airlines…en plus d’Air France et bien d’autres, veulent bien leur part du marché dans le cadre de l’application de la règle de réciprocité avec les pays desservis par les avions algériens. En plus de toutes ces données il faut compter que le gouvernement compte ouvrir l’exploitation aérienne aux capitaux privés, qu’adviendra –t-il donc d’Air Algérie au milieu de cette nouvelle donne à plusieurs inconnues ?