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Rentrée scolaire en l’an II de la pandémie

Les élèves ont rejoint aujourd’hui les bancs de l’école. Une autre rentrée scolaire au temps du Covid-19 et qui risque d’être très mouvementée au regard de la situation économique précaire dans laquelle se débat le pays. Outre les défis à préserver la santé physique des élèves et de leur assurer un enseignement de qualité conforme aux exigences du moment, les problèmes socioprofessionnels des travailleurs du secteur seront à n’en pas douter un élément important de l’équation complexe que le secteur de l’éducation aura à affronter en cette nouvelle année scolaire.

 L’effritement du pouvoir d’achat des travailleurs et le délabrement du niveau scolaire déjà au centre des discussions citoyennes depuis le début de ce  mois, vont s’inviter inévitablement dès cette semaine dans les salles des enseignants. 

La confédération des syndicats algériens (CSA) qui regroupe quatorze syndicats autonomes issus de plusieurs secteurs annonce déjà la couleur en brandissant la menace de grève si des solutions ne sont pas trouvées en urgence pour équilibrer le pouvoir d’achat. Les syndicats de l’éducation connus pour leur dynamisme ne resteront certainement pas les bras croisés devant la situation sociale critique que vivent aujourd’hui les fonctionnaires.

 La baisse continuelle de la valeur du dinar et la hausse vertigineuse des prix  des produits de consommation ont réduit de moitié les salaires des fonctionnaires à telle enseigne que beaucoup d’entre eux n’arrivent plus à subvenir aux plus essentielles de leurs besoins. Une situation pour le moins intenable qui va finir par provoquer toutes sortes de remous au sein des établissements scolaires. Déjà, certains syndicats du secteur, très préoccupés par les répercussions négatives de la chute du pouvoir d’achat menacent d’ores et déjà  de recourir à la protestation pour inciter le gouvernement à prendre les mesures adéquates et urgentes afin de remédier à  cette situation insupportable. 

 La colère qui couve actuellement parmi les fonctionnaires et  dans les ménages doit faire l’objet d’une attention particulière du gouvernement. Gérer, c’est prévoir et anticiper. Ne laissons pas les colères se transformer en explosions pour réagir ! A chaque année scolaire et sociale, c’est presque les mêmes problèmes qui reviennent comme une ritournelle en noircissant encore et encore le quotidien et l’avenir du pays. Pénuries, chômage, chute du dinar, hausse des prix des biens de consommation, salaires et retraites figées… depuis des années ce sont toujours les mêmes maux auxquels font face les Algériens et qui n’ont jamais été résolus.

L’école ne peut que subir les contrecoups de cet environnement social délétère Depuis 2000, au centre de réformes et de replâtrages avec l’installation de la commission Benali Benghezzou, l’école est toujours aux prises avec toutes sortes de perturbations, principalement en raison  de la situation économique précaire du pays. Sans réelle embellie économique, l’école sera toujours ouverte à tous les vents ! 

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