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Une rentrée scolaire à l’épreuve de la Covid-19

Aujourd’hui, commence la nouvelle année scolaire. Après les grandes vacances, les élèves retrouvent les bancs des écoles. Mais beaucoup d’interrogations se posent autant pour les parents d’élèves que pour les enseignants et les staffs administratifs, dans la mesure où les effets de la crise sanitaire sont plus pesants que jamais.

A cet effet, cette rentrée particulière, au vu de la situation sanitaire, plusieurs syndicats du secteur de l’éducation demandent le report de la reprise des cours. Les syndicalistes estiment que les établissements scolaires ne sont pas près pour accueillir plus de 11 millions d’élèves.

Boualem Amara, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF), a précisé lors d’un entretien accordé à la chaîne d’information El Hayat TV, que « tous les problèmes relatifs à la rentrée des élèves doivent impérativement être réglés avant aujourd’hui. Dans le cas contraire, la reprise des cours doit être reportée, afin d’avancer dans les préparations et non pour rallonger les vacances scolaires comme certains peuvent le penser ».

De son côté Boudjemâa Chihoub a confié qu’ « il était inconcevable d’un point de vue pédagogique et sanitaire d’enseigner près de 50 élèves en même temps dans la même classe ».

C’est pourquoi, il est important, selon la même source de « prendre des dispositions et des décisions efficaces dans les plus brefs délais. Et ce, dans le but de débuter la prochaine année scolaire dans les meilleures circonstances possibles. Tout en satisfaisant les enseignants qui se plaignent de la charge de leur emploi du temps ».

Une rentrée synonyme de saignée financière

Avec la crise financière due aux pertes d’emplois, les arrêts de travail forcés et la dégradation du pouvoir d’achat, durant ces deux dernières années de pandémie qui touche le pays, et la cherté des produits scolaires, les parents d’élèves ont du mal à rejoindre les deux bouts.

Le président de l’Organisation algérienne de protection et d’orientation du consommateur (Apoce), Mustapha Zebdi, a affirmé que : « Les prix des fournitures scolaires ont enregistré une hausse vertigineuse cette année, à l’instar de tous les produits importés », a-t-il déclaré en cette période sensible de la rentrée scolaire.

Selon lui, les raisons de cette hausse vertigineuse des prix est « le coût du transport maritime qui a explosé avec la conjoncture sanitaire liée à la  Covid-19, les pratiques spéculatives de certains commerçants et la dévaluation du dinar ».

Il faut savoir  cet effet que le gouvernement a annoncé une aide de l’État, qui consistera à attribuer une prime de 5 000 DA, qui ouvrira, également, droit à ces familles, dont le revenu n’excède pas les 20 000 DA, de retirer les manuels scolaires gratuitement auprès des établissements des trois paliers.

En plus de cette aide de l’état, les parents pourront compter sur la solidarité de la société civile et les associations, qui se démènent afin d’offrir aux nécessiteux, tous les moyens nécessaires pour une bonne rentrée. Ces initiatives ont été lancées depuis déjà quelques mois sur les réseaux sociaux. Entre fournitures scolaires et habits, les citoyens ont répondu présents à ces appels.

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