Les membres du Conseil de la nation ont plaidé hier, lors de la première séance de débat du Plan d’action du gouvernement, pour la nécessaire révision des codes, communal et de wilaya, afin de permettre aux élus locaux de contribuer à la réalisation du développement local au profit des citoyens.
Lors du débat, le sénateur Hamid Bouzekri du Rassemblement national démocratique (RND) a mis en avant l’importance de la révision des codes communal et de wilaya comme préalable pour permettre à l’élu local d’accomplir ses missions et de contribuer à la réalisation du développement local auquel aspirent les citoyens, estimant que les vides juridiques existants avaient entravé l’action des collectivités locales.
Aussi, a-t-il appelé à ouvrir un large débat avec les acteurs et à réviser les textes de loi au service du développement local et des intérêts des citoyens. Il a également jugé impératif de revoir les sources de financement des collectivités locales et de permettre aux collectivités locales de percevoir les impôts au niveau local pour atteindre une aisance financière qui leur permette de mener à bien leurs missions en matière de développement.
Abondant dans ce sens, le sénateur Abdelkader Moulkhaloua (RND) a appelé à accélérer la révision des codes communal et de wilaya afin que l’élu local devienne une force de proposition et d’exécution.
Selon lui, le Plan d’action du gouvernement doit s’accompagner d’une stratégie à long terme pour en finir avec les problèmes de développement et améliorer les conditions de vie des citoyens, notamment dans les zones d’ombre.
Le membre du Conseil de la nation Ahmed Bouziane a, quant à lui, plaidé en faveur du renforcement de l’Etat de droit, appelant à l’accélération de l’élaboration d’un calendrier de mise en œuvre du Plan d’action du gouvernement pour la concrétisation de projets répondant aux exigences des citoyens.
Quant au membre du FLN, Abdelhakim Tamraoui, il a salué la décision du président de la République Abdelmadjid Tebboune de dépénaliser l’acte de gestion aux fins d’encourager les initiatives individuelles et collectives, appelant à « l’appliquer sur le terrain et à libérer les élus des contraintes et des lois empêchant d’accomplir pleinement leurs missions ».
Réforme de l’administration et lutte contre la bureaucratie
Au sujet de l’assainissement de l’administration des pratiques bureaucratiques, le membre du Conseil de la nation Abdelkader Moulkheloua a affirmé que l’Algérie « a besoin du temps nécessaire pour assainir l’administration de la bureaucratie », relevant « l’importance de la numérisation dans ce domaine pour éviter au citoyen les répercussions des pratiques erronées ».
Après avoir mis en exergue « la nécessité d’épurer l’administration publique et les institutions étatiques des saboteurs qui encombrent les processus du développement et l’investissement dans le pays », le même intervenant a appelé à « libérer les investissements de la bureaucratie notamment en ce qui a trait au foncier et à la confusion entre les différents intérêts en dépit des mécanismes juridiques et décrets exécutifs existants ».
Pour sa part, le membre du FLN, Abdelwahab Benzaim a déclaré que « l’Algérie est dans une situation critique induite par la hausse des besoins en contrepartie de la dépendance aux micro-projets », mettant l’accent sur « la nécessité de pallier les difficultés et d’ouvrir le domaine économique aux pays développés en assurant le suivi périodique des projets dans les différentes wilayas ».
Le membre Moumene El Ghali (FLN) a, quant à lui, souligné « l’impératif d’adopter une réforme administrative et d’éliminer la bureaucratie par le recours aux compétences et capacités nationales et la levée des obstacles ».