Placé sous le slogan « Nouveau format, nouveaux acteurs, nouvelles thématiques, nouveaux enjeux », un nouveau sommet Afrique-France sera organisé du 7 au 9 Octobre prochain à Montpellier.
Ce sommet a pour objectif de « porter un nouveau regard sur les relations entre l’Afrique et la France, selon l’ambassade de France à Alger qui note que « l’objectif de cet évènement est de porter un regard neuf sur la relation entre l’Afrique et la France pour offrir un nouveau cadre de réflexion et d’action aux nouvelles générations ».
Il faut savoir que les intérêts de la France, les plus importants se trouvent aujourd’hui notamment dans le domaine pétrolier : en plus des partenaires francophones classiques, le groupe Total est très présent en Angola et au Nigeria, où il est le second producteur de pétrole ; 20 % de l’approvisionnement en pétrole de la France vient du continent africain …
L’Afrique, est, également l’un des principaux marchés de l’hexagone qui exportent des produits fabriqués à partir de matières premières tirées du sol africain, très souvent pour une bouchée de pain avec la complicité de chefs d’état véreux.
Durant sa présidence, qui a duré 12 ans, Jacques Chirac avait défendu l’Afrique contre vents et marées. Même à la retraite, il avait dénoncé ceux qui ont saigné ce continent pendant des siècles, y compris son propre pays. Malgré les critiques sur le clientélisme de la Françafrique, Jacques Chirac, même après sa mort garde une image plutôt positive auprès des Africains. Et pour cause, c’était le seul homme d’état, au crépuscule de sa vie qui avait avoué clairement que les richesses de l’Afrique ont été pillées y compris par son propre pays, la France.
Au début du XXe siècle, l’Afrique est presque entièrement partagée entre Européens : seuls l’Ethiopie et le Liberia conservent leur indépendance, ainsi que l’Afrique duSud qui accède à l’autonomie en 1910. Le reste du continent est colonisé selon diverses modalités : avec le système du protectorat en Tunisie et au Maroc, la France maintient en droit leur souveraineté antérieure mais devient leur véritable administrateur. Dans les territoires français d’Afrique subsaharienne, les protectorats mis en place deviennent rapidement des colonies. Certaines sont d’abord concédées à des compagnies à charte qui pratiquent le travail forcé, ce type de gestion disparaît pour laisser la place au gouvernement direct de la métropole.
Aujourd’hui, à l’exception de quelques pays, la France garde toujours son emprise sur l’Afrique. Certains états et monarchies ont perdu leur souveraineté sur de nombreux secteurs. Pis, sur des questions de politiques sensibles, ces pays Africains sont contraints de demander d’abord le « quitus » de la France comme du temps de la colonisation. En fait la France n’a jamais quitté le continent Africain et ne veut plus le lâcher.