Reprochant à l’Algérie, le Maroc et la Tunis de ne pas opérer dans la simplicité pour délivrer les laissez-passer consulaires qui sont nécessaires dans le processus d’expulsion des ressortissants vers leur pays d’origine, la France a décidé de durcir les conditions d’octroi des visas à l’égard des citoyens maghrébins.
Argumentant cette décision restrictive sur les onde d’Europe1, le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal a avancé que pour ce qui est du cas Algérien, seuls 0,2 % des 7 731 Algériens obligés par la justice française à quitter le territoire entre janvier et juillet 2021 ont effectivement été expulsés.
Selon le même responsable la France a recouru à la mise en application de ses menaces après avoir épuisé tous les autres moyens : « Il y a eu un dialogue, il y a eu des menaces, on met ces menaces à exécution »a textuellement soutenu Gabriel Attal pour justifier cette décision que la presse Francaise a qualifié de drastique et inédite.
Toujours selon Europe 1, le président français a décidé de réduire à moitié le nombre de visas délivrés pour l’Algérie et le Maroc, et de 30 % pour la Tunisie, sur la base des chiffres de 2020.
Le porte du gouvernement Français a révélé que le gouvernement de son pays s’attend à ce que cette décision pousserait les pays concernés à changer de politique et à accepter de délivrer ces laissez-passer consulaires.
Toutefois Attal se défend de toute décision politique à moins de sept mois de l’élection présidentielle et alors que plusieurs candidats ou possibles candidats exposent au grand débat la question de l’immigration.
Toujours d’après lui, l’attitude de l’Algérie tout comme celle de la Tunisie et du Maroc, freine l’efficacité des reconduites effectives à la frontière une fois les obligations de quitter le territoire français délivrées attendu que ces pays peuvent en effet refuser de délivrer des laissez-passer consulaires, nécessaires au retour des immigrés refoulés.
Rien que pour le cas Algérie, entre janvier et juillet 2021, la justice française a ordonné 7731 obligations de quitter le territoire français. 22 ont été appliquées soit à peine plus de 0,2%.
Gabriel Attala rappelé dans le même contexte que le premier ministre français Jean Castex et le ministre français de l’intérieur Gérald Darmanin, se sont rendus en Algérie, au Maroc et en Tunisie ces derniers mois pour faire avancer le sujet, avançant que l’objectif escompté de cette baisse drastique des visas est de « pousser les pays concernés à changer de politique et accepter et faciliter l’exécution des décisions d’expulsion.