Les documents exclusifs que vous allez lire, certainement pour la première fois, sont tirés du livre de Georges Mutin, « LE COMMERCE EXTÉRIEUR DE L’ALGÉRIE EN I964 ».
Au cours de ces années, le commerce extérieur a pris une place de plus en plus importante dans l’économie algérienne. Le volume des échanges passe de 357 milliards de francs (anciens) en 1954, à 743 en 1959 et à 7,8 milliards de francs (nouveaux) en 1962. Par rapport à la valeur de la production intérieure, celle du commerce extérieur n’a cessé de croître (elle équivaut à 61 % de la production intérieure en 1954, à 76,5 % en 1963).
Par ailleurs mieux que tout autre critère, le commerce extérieur exprimait, avant l’Indépendance, le sous-développement de l’économie :
— Par la structure des échanges : les exportations étaient composées par des produits bruts (surtout agricoles) ; les importations par des biens manufacturés et de consommation ;
— Par le déficit énorme de la balance commerciale qui allait en s’aggravant ;
— Par l’orientation des échanges : plus de 80 % des relations commerciales étaient nouées avec la France.
Démarrer à zéro, après le départ des Français
Depuis 1962, l’Algérie cherche à donner des bases plus saines à ses échanges, à les organiser dans un cadre national. En même temps, elle s’efforce à tout prix d’en maintenir le niveau notamment pour les exportations. Les résultats connus pour 1964 révèlent surtout les difficultés rencontrées, ils permettent aussi de dégager les nouvelles orientations de la politique commerciale.
1. Les chiffres cités convertis en dollars donnent respectivement : 1,03 milliard de dollars pour 1954 ; 1,51 milliard de dollars pour 1959 ; 1,60 milliard de dollars pour 1962. 2. En 1954. R. Gendarme (L’Économie de l’Algérie, Paris, A. Colin) évaluait la production intérieure brute à 591 milliards de francs (en anciens francs) tandis que le commerce extérieur portait sur 357 milliards. En 1963, on avance respectivement les chiffres de 9,50 et 7,3 milliards.
I. Les nouvelles structures commerciales
En 1962, le commerce extérieur, comme tous les autres secteurs d’activité, a été complètement paralysé par le départ des Européens. Dès la fin de l’année de l’Indépendance, l’Etat a jeté les bases d’un contrôle que, semble-t-il, on voulait total à l’époque : il correspondait à « l’option socialiste » que l’on avait choisie. Cette tutelle très étroite ne s’est pas imposée sans difficultés et, en ce domaine, l’année 1964 a été celle des aménagements. Le contrôle de l’Etat sur le commerce s’exerce par trois organismes :
1) L’O.N.A.C.O. (Office National de Commercialisation) a été créé le 13 décembre 1962. C’est un organisme public qui, à l’origine, avait le monopole des importations et des exportations. Il devait établir le volume des importations qui pouvaient ensuite être assurées par des importateurs privés. Son fonctionnement n’a pas donné toute satisfaction : machine administrative très lourde, sans doute trop centralisée, l’O.N.A.C.O. ne disposait pas de statistiques précises et il lui était difficile d’établir des programmes valables d’importation. L’Algérie a ainsi connu pour certains produits de petites pénuries (par exemple pénurie de beurre à l’automne 1964). Aussi n’est-il pas étonnant que la part de l’O.N.A.C.O. ait été fortement réduite pendant l’automne 1964 :
— Il joue désormais un rôle de « volant régulateur » : il ne procède à des importations que pour régulariser le marché, pour lutter contre la spéculation 3 ;
— Il ne conserve son monopole d’importation que pour un certain nombre de produits. En général ce sont des produits de consommation courante en Algérie : sucre, café, thé, oléagineux, légumes secs sont les principaux ;
— En outre, il est chargé de l’exportation des produits du secteur agricole traditionnel (terres cultivées par les Musulmans pendant la période coloniale) : l’alfa, le liège, les olives.
2) L’O.N.R.A. (Office National de la Réforme Agraire) assume désormais une bonne partie des anciennes attributions de l’O.N.A.C.O. L’O.N.R.A. est un des services du Ministère de l’Agriculture. Il est en quelque sorte l’organisme de tutelle du secteur autogéré. Il contrôle tout le secteur d’agriculture moderne de l’Algérie composé par les anciennes terres des colons qui ont été mises en autogestion au cours du printemps 1963 (décrets de mars). Cet organisme, depuis octobre 1964, commercialise la production des fermes autogérées aussi bien pour
3. La période du Ramadan, par exemple, est souvent favorable à une certaine spéculation. Elle correspond à une augmentation de la consommation et à un très net renchérissement des prix alimentaires.
En outre, le marché intérieur que pour le marché extérieur (cultures maraîchères, fruits, agrumes). Les comités de gestion livrent les productions destinées à l’exportation à des coopératives qui en assurent le conditionnement. Il en existe une trentaine en Algérie dont 14 pour la Mitidja et le Sahel d’Alger. Prêts pour l’exportation, les produits sont acheminés vers les ports et négociés par les services de l’O.N.R.A. aussi bien dans les ports algériens que dans les ports français d’arrivée.
Cependant, l’O.N.R.A. n’a pas encore pris complètement en main la commercialisation du vin. Bien souvent, les anciens exportateurs sont restés sur place (24 sur 29 à Alger) et, disposant des installations techniques nécessaires dans les ports, ils ont écoulé les récoltes de 1962 et 1963. Le plus souvent, ces négociants prennent livraison du vin directement dans les caves des fermes autogérées.
Outre ces attributions essentielles pour les exportations, l’O.N.R.A. a la faculté de faire procéder à des importations de produits nécessaires à l’agriculture (engrais, semences…).
3). Enfin depuis août 1964, se sont créés des groupements professionnels obligatoires qui sont chargés de l’importation exclusive d’un certain nombre de produits de grande consommation. Ces groupements professionnels sont des sociétés mixtes qui groupent des représentants de la profession et des représentants du gouvernement. Le capital est constitué à 50 % par des apports de l’État et à 50 % par ceux de la profession. Fin 1964, six groupements professionnels ont vu le jour:
— Pour les produits laitiers : GAIRLAC ;
— Pour les bois : BOIMEX ;
— Pour les textiles : GITEXAL ;
— Pour les industries textiles : GADIT ;
— Pour les chaussures : GIAC ;
— Pour les peaux et cuirs.
4) Sans être un organisme commercial l’O.F.A.L.A.C. joue un rôle non négligeable dans le commerce extérieur. L’Office Algérien d’Action Commerciale a en effet deux buts essentiels :
— Il contrôle la qualité et le conditionnement d’un certain nombre de produits d’exportation : les produits « normalisés » (fruits et primeurs notamment) ;
— Il assure aussi la publicité des produits algériens à l’étranger.
Ainsi le contrôle de l’Etat, direct ou indirect, s’exerce-t-il sur l’ensemble du commerce extérieur. Il a paru nécessaire au lendemain de l’Indépendance pour mener à bien une politique commerciale qui s’est fixée trois buts essentiels :
— Un assainissement du commerce extérieur : par la recherche d’un équilibre de la balance commerciale ;
— La prospection de nouveaux marchés ;
— Une « valorisation » des exportations : l’Algérie cherche à exporter des produits qui ont subi au moins une première transformation plutôt que des produits bruts.
Ces trois objectifs ont été très inégalement atteints en 1964.
II.Une balance commerciale en voie d’équilibre
1°) L’amélioration de la balance commerciale
A été sensible ces dernières années, notamment depuis 1962.
Si l’équilibre de la balance commerciale est pratiquement atteint, le volume global du commerce extérieur est en diminution : en 1961, exportations et importations représentaient 8,501 milliards de francs, en 1964 ce chiffre tombe à 7,3 milliards.
Les importations ont fait une chute spectaculaire en 1962 par rapport aux années précédentes : 1961 ou 1959. Elle s’explique par le départ massif de la population européenne. Depuis 1962 pourtant la tendance à la diminution se confirme. Elle est présentée par les dirigeants algériens comme un assainissement du commerce extérieur : « l’Algérie cesse de vivre au-dessus de ses moyens ». On peut y voir les effets des premières mesures prises par le gouvernement dans le courant de l’année 1963 pour freiner les importations : l’application d’un tarif douanier et l’établissement du contingentement :
— Le tarif douanier tout d’abord applique des droits simples ou nuls sur les biens d’équipement, les produits de première nécessité ; la taxe est beaucoup plus élevée pour les autres produits de consommation et les produits de luxe (30 % et plus). Par ailleurs, il introduit de considérables différences de traitement aux différents fournisseurs de l’Algérie : les produits français sont les moins taxés, les produits des autres pays de la C.E.E. bénéficient aussi d’un régime préférentiel :
— La politique de contingentement renforce encore les effets du tarif douanier : l’entrée en Algérie d’un grand nombre de marchandises est sévèrement réglementée : seuls échappent au contingentement les biens d’équipement nécessaires à l’industrialisation. Ainsi l’Algérie qui en 1963 avait importé 18.804 automobiles françaises n’en a acheté que 8.355 en 1964.
Les exportations accusent la tendance inverse : elles sont en augmentation constante. Certes la hausse importante entre les chiffres de 1959 et ceux de 1961 marque l’entrée en scène du pétrole. En 1962, elles l’avaient même emporté sur les importations. Depuis les exportations marquent un progrès constant.
2°) Les principaux produits d’exportation
En 1964, comme par le passé, l’Algérie reste, avant tout, un exportateur de produits bruts agricoles ou minéraux.
Fruits, légumes et vignobles, richesse de l’Algérie
a) Les produits agricoles tiennent toujours une place importante ; mais ils sont bien loin d’atteindre les pourcentages des années précédentes. Pour la période 1950-60, ils comptaient, en valeur, pour les 3/4 des exportations totales ; en 1964, ils n’en constituent que le 1/3 environ :
— Les exportations de fruits et légumes ont connu des fortunes diverses en 1964. Les exportations de primeurs ont porté, pour la campagne 1964-65 (du 1er septembre 1964 au 30 août 1965), sur 55.100 tonnes avec la prépondérance de quatre produits : pommes de terre, carottes, artichauts, tomates. Ce chiffre est en régression très nette par rapport aux années précédentes. Amorcée au cours de la campagne 63-64, la chute des exportations s’est accentuée en 1964-65 : le tonnage exporté n’est que le 1/3 de celui de 1960, le 1/4 de celui de 1959. L’Algérie, en ce domaine, n’a pas une position aussi favorable qu’on pourrait le penser. Les primeurs algériens doivent être précoces pour se placer sur le marché avant le gros de la production du Midi français. Or, sur ce point, ils sont soumis à la concurrence du Maroc qui est redoutable pour de nombreux produits (les tomates en particulier). Le littoral marocain s’étire beaucoup plus au Sud que le littoral algérien (les cultures de primeurs s’étendent jusque dans le Sous autour d’Agadir), ce qui permet un échelonnement de la production. En Algérie, au contraire, la zone maraîchère s’étend le long d’un même parallèle : il est donc nécessaire d’écouler d’importantes quantités de primeurs dans un temps très court : ainsi, au cours de la campagne 1964-65, les 3/4 des exportations de pommes de terre ont été faits au cours de la troisième décade d’avril et de la première décade de mai. De tout temps, la commercialisation des primeurs a présenté des aléas. Depuis l’Indépendance, la situation s’est aggravée : les soins culturaux n’ont pas toujours été apportés avec suffisamment d’attention (retard dans les semences, baisse de la qualité des produits…). Surtout les réseaux commerciaux, qui étaient essentiels, ont été complètement désorganisés par le départ des Européens.
A l’inverse des primeurs, l’exportation des agrumes se maintient. La campagne d’exportation 1964-65 a porté sur 240.000 tonnes, en augmentation sur la campagne précédente (237.000 t.) et au niveau de la moyenne des années 1953-58 (250.000 t.). Le maintien du chiffre des exportations est présenté comme un succès. Pourtant, il semble que la commercialisation des agrumes se heurte à des difficultés : elle ne progresse pas aussi vite que la production. En 1959-60 le marché d’exportation absorbait 70 % de la production, mais seulement 54 % pour la campagne 1964-65. La concurrence des autres pays méditerranéens est vive. Pour lutter contre la concurrence espagnole, les trois pays du Maghreb se sont unis, il y a quelques années, pour commercialiser leurs produits dans la zone franc, leur plus important client. Les agrumes algériennes s’y vendent sous le label de « fruits d’Afrique du Nord ».
— Le vin occupe toujours la première place dans les exportations agricoles algériennes. Mais dans l’ensemble des exportations son rôle a bien diminué. Jusqu’en 1961, il représentait chaque année plus de la moitié en valeur des exportations (53,5 % en 1960), en 1964, il n’atteint pas 20 %. Or ce pourcentage va encore baisser : les perspectives sont assez sombres. L’Algérie exporte son vin en presque totalité vers la France. Des accords entre les deux gouvernements ont fixé un contingent dégressif pour les cinq années à venir. Au cours de la campagne 1963-64, l’Algérie a vendu à la France 8.750.000 hectolitres. Par l’accord du 17 octobre 1964, le chiffre de 8.250.000 hectolitres a été confirmé pour la campagne 64-65 et on parviendra progressivement au chiffre de 7.000.000 hectolitres fixé pour la campagne 1967-68. Cette réduction massive pose de redoutables problèmes à l’agriculture algérienne. En effet, l’exportation avant 1962 se situait autour de 14 millions d’hectolitres pour une production moyenne de 16 millions (moyenne de la décennie 1953-62). Actuellement, on espère du côté algérien que les achats français se maintiendront après 1968 autour de 6 à 7 millions d’hectolitres et dans cette perspective optimiste on veut maintenir la production à 8 ou 9 millions d’hectolitres. Mais de toute façon, il faut envisager la reconversion du vignoble. Certes les suggestions ne manquent pas : on songe au coton, à la betterave à sucre, aux agrumes, aux oléagineux comme cultures de remplacement. Dans l’immédiat, les difficultés sont énormes car il faut abandonner en partie une culture de haute rentabilité (en valeur, la viticulture représentait 30 % de la production agricole algérienne sur seulement 4 % des terres cultivées) et une culture utilisatrice de main-d’œuvre (la viticulture exige quatre fois plus d’ouvriers permanents que la céréaliculture).
Les produits du terroir, autre richesse de l’Algérie
— Le reste des exportations agricoles est constitué par les produits dits traditionnels dont les ventes restent relativement stables. L’Algérie conserve toujours sa troisième place sur le marché mondial de la datte :
Mais les 26.000 tonnes de fruits exportés la placent loin de l’Irak et de l’Iran. Le marché des olives est soumis à la dure concurrence de la production espagnole : les ventes pour 1964 ont porté sur 21.000 tonnes. L’Algérie exporte aussi semoules, blé dur et orge, mais les variations annuelles sont considérables en raison de l’irrégularité des récoltes. Les moissons de 1963 et 1964 ont été bonnes et 600.000 quintaux de céréales (orge, blé dur) ont été exportés dans le courant de l’année. Deux autres produits du sol apparaissent dans le tableau des exportations de 1964. L’alfa conserve sa place : environ 83.000 tonnes et le liège, dont le marché s’est effondré ces dernières années, amorce une timide reprise : 9.000 tonnes exportées en 1964. Enfin, l’Algérie maintient ses exportations de tabac.
Tel est le bilan des exportations agricoles : il est bien sévère. Seul le marché des agrumes se maintient ou même progresse. Tous les autres postes sont en déclin, parfois catastrophique. Ces simples chiffres d’exportation sont le reflet des difficultés que traverse l’agriculture algérienne et notamment le secteur autogéré. Les produits agricoles qui occupaient, de loin, la première place dans le bilan des exportations sont désormais remplacés par les produits pétroliers.
Les hydrocarbures, un apport non essentiel
b) Les hydrocarbures : le pétrole compte actuellement pour plus de 50 % dans les exportations algériennes. Il joue un rôle déterminant dans l’équilibre de la balance commerciale. Elle ne s’est redressée qu’à partir de son apparition sur le marché mondial en 1960. En 1964 les ventes de pétrole ont porté sur 24,9 millions de tonnes pour une production de 26,6 millions de tonnes. L’augmentation par rapport à 1963 n’est que de 5,2 % mais les perspectives d’avenir sont bonnes. Les exportations doivent progresser avec l’achèvement du troisième oléoduc prévu pour la fin de 1965. La production est actuellement limitée par la saturation des canalisations d’écoulement (oléoduc de Béjaia) : 14 millions de tonnes, celui de la Skhirra (Tunisie) a une capacité de 10 millions de tonnes environ). Dès 1966, il semble que l’Algérie puisse compter sur la vente de près de 40 millions de tonnes. De nouveaux indices prometteurs, la reprise des recherches après la signature des accords pétroliers avec la France permettent d’espérer que la production dépassera largement ce chiffre. Ainsi le pétrole apparaît-il comme un atout considérable dans la vie économique algérienne et la décision est déjà prise de consacrer la totalité des revenus du pétrole aux investissements. De plus, 1964 a vu une innovation dans le domaine des hydrocarbures : les premières livraisons de méthane liquéfié ont porté sur 172.000 mètres cubes.
c) Enfin, l’Algérie reste un exportateur de minerais et notamment de minerai de fer. Après le creux des années 1962 et 63, 1964 a été l’année de la reprise. Les tonnages exportés en 1964 ont marqué une progression de 45 % sur l’année précédente : ils ont porté sur 2.828.000 tonnes (alors que la production n’a atteint que 2.746.000 tonnes). Cette progression s’explique par la reprise de la sidérurgie européenne : la production de l’acier a progressé de 14,5 % en Grande-Bretagne et de 13 % dans les pays de la C.E.C.A. Par ailleurs de nouveaux marchés se sont ouverts dans l’Europe de l’Est (U.R.S.S., Pologne, Tchécoslovaquie). Le minerai provient avant tout des mines de l’Ouenza dans l’Est algérien (plus de 2,4 M tonnes), mais aussi de mines abandonnées par leurs anciens concessionnaires et qui ont été rouvertes : mines de Timezrit, du Zaccar, de Béni Saf. Malgré tout, ces exportations restent minimes à l’échelle mondiale et surtout le minerai de fer est durement concurrencé : en effet, ce minerai à 55 % de teneur moyenne est souvent bien éloigné du littoral (les mines de l’Ouenza sont à plus de 300 km d’Annaba (Bone), le port exportateur) et les frais de transport comptent selon les mines de 37 à 50 % dans le prix de vente du minerai. L’Algérie exporte également de petites quantités de minerais non ferreux : cuivre, 4.000 tonnes, plomb et zinc, 18.000 et 62.000 tonnes.
Par contre, 1964 a été une mauvaise année pour les phosphates : les exportations ont été presque nulles. La mine du Kouif est épuisée. Le gisement du Djebel Onck est en cours d’aménagement et dans le courant de 1965, l’Algérie pourra reprendre sa place sur le marché mondial des phosphates : les prévisions portent sur une exportation de 900.000 tonnes de phosphate enrichi par an.