Sur le pas du makhzen marocain qui avait démenti hypocritement et sans conviction les propos insultants de son ambassadeur à l’ONU à propos d’un prétendu « droit à l’autodétermination du peuple kabyle », le président français vient lui aussi après sa bourde, appeler tout aussi hypocritement à l’apaisement dans les relations algéro-françaises.
Rien dans les propos qu’il a tenus sur France inter n’indique qu’il a regretté les insultes qu’il a proférées à l’encontre de l’Algérie. Faisant comme si de rien n’était, il déclare qu’il a le plus grand respect pour le peuple algérien et qu’il entretient des relations cordiales avec le président Tebboune.
Drôle de respect et drôles de relations cordiales ! On enfonce un poignard dans le dos d’un homme et on lui caresse les cheveux pour se faire pardonner ! Le bon sens aurait voulu que, Marcon s’il était réellement animé de bons sentiments envers l’Algérie, annonce d’abord ses regrets pour ses déclarations blessantes avant de témoigner son respect au peuple algérien ! Il ne peut y a voir ni de dialogue sérieux, ni d’avancement dans les relations, avec des arrières pensées et des préjugés toujours en suspens.
Le double discours ne mène qu’aux crises et à la rupture des relations. L’Algérie ne peut se suffire de discours vides et mielleux ! L’Algérie veut des partenaires fiables, honnêtes, soucieux des intérêts bilatéraux et non de caméléons politiques qui ne courent que derrière leurs intérêts propres ! Macron doit faire son mea-culpa ! Certes, Macron est libre de durcir les conditions d’octroi des visas pour les ressortissants algériens, il est libre d’honorer ses harkis, ce sont là des problèmes franco-français, mais il lui est strictement interdit de s’immiscer dans les affaires intérieurs de l’Algérie, encore moins de nous montrer comment écrire notre histoire et avec qui on doit se lier d’amitié.
Ce n’est pas parce que le président turc Recep tayyip Ordogan met en doute sa santé mentale et qu’il le traite d’ambitieux incapable que l’Algérie doit se mettre en brouille avec la Turquie. Emmanuel Macron devrait répondre au président turc et non pas déverser sa haine contre l’Algérie. Même chose dans la question malienne, au lieu de s’en prendre qu’à lui-même et à sa politique à intérêt à sens unique, il s’en prend à l’Algérie dans sa débâcle malienne.
Habitué à manœuvrer comme bon lui semble au Maghreb et au sahel, la France voit peu à peu son emprise sur la région s’effilocher ce qui la met dans tous ses états au point de se ruer sur l’Algérie comme un sanglier blessé. La posture ferme de l’Algérie et l’interdiction du survol de son espace aérien par la flotte militaire français, face à la fanfaronnade de Macron, va dorénavant obliger la France à tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler de l’Algérie.