Lors de la tenue de sa Conférence socio-économique, le FFS a fait un large survol du contexte contraignant que traverse le pays. Dans cette perspective, le Dr Belahcel Hakim, membre de l’instance présidentielle du FFS, a eu une intervention remarquée, dont nous reproduisons ici des extraits.
« La rencontre d’aujourd’hui s’inscrit dans le cadre des engagements de la direction nationale du parti, contribuera à l’établissement d’une expertise objective et non complaisante de la situation globale dans le pays sur le plan économique et social. Nous travaillerons ensemble pour que ses recommandations et ses conclusions constituent une base de données et d’informations de référence, pour des solutions urgentes aux aspirations de la population.
« En effet, l’épisode dramatique de la crise sanitaire causée par la pandémie du Covid 19, au même titre d’ailleurs que les terribles incendies qui ont dévasté plusieurs régions du pays, ont révélés au grand jour, l’incapacité des services publiques à résorber ou à anticiper les crises tentaculaires rencontrées. Des crises qui auraient pu être plus dramatiques si ce n’est les élans de solidarité remarquables du peuple algérien ».
Pointant du doigt, dans l’Algérie de 2021, le manque d’oxygène et les pénuries, notamment l’eau potable, certains médicaments ou autres produits de première nécessité, s’attendant à un plan concerté avec les acteurs économiques et sociaux, pour relancer pour l’économie nationale quasiment à l’arrêt, il égratine le Plan d’action du gouvernement, qui, dit-il, « est sans perspectives et sans concertation avec les secteurs concernées, et ne répond pas aux attentes de la population ».
Plaçant le FFS dans une logique de « construction », il précise : « L’histoire et nos positions témoigneront que nous étions des défenseurs de la souveraineté économique nationale, contre les stratégies capitalistes et contre la multiplication des réseaux mafieux et oligarques qui accaparent les ressources naturelles du pays. Nous étions aussi favorables à la création de la richesse par le biais d’un partenariat public-privé, productif et créateur d’emplois, comme nous sommes toujours engagés à défendre le développement des énergies renouvelables et à la rationalisation de l’exploitation des énergies fossilisées ».
Et d’interpeller : « Peut-on supporter les retombées désastreuses de la gestion chaotique des affaires de la nation ? Allons-nous continuer à livrer notre jeunesse à une migration clandestine au péril de leurs vies ? Allons-nous tolérer davantage d’injustices sociales, conséquence d’un système de sécurité sociale sclérosé et obsolète? Le peuple algérien a-t-il les ressources financière et matérielle nécessaires pour encaisser durablement le poids de l’inflation et de la dégradation de la valeur de la monnaie nationale ? »
Autant de questions et d’appréhensions qui nécessitent des éclaircissements, loin du discours rassurant. Et de plaider : « Un compromis historique doit être l’incommensurable digue contre tous les périls qui convoitent notre existence, ne peut être érigé sans l’adhésion de toutes les parties dans un dialogue national et inclusif ».