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Alger

Les investissements directs étrangers en Algérie ont lourdement baissé

Le ratio du stock de la dette extérieure de l’Algérie, c’est-à-dire l’encours total de la dette extérieure en fin d’exercice, comparé au revenu national brut, PIB, est passé de 3% en 2019 à 4% en 2020 traduisant l’urgence de réorienter l’affectation des de la production de biens nationaux vers celle de biens d’exportation. 

En effet, le niveau de ce ratio indique désormais l’ampleur de l’incapacité des pouvoirs publics à évaluer rationnellement et de manière fiable l’évaluation de la monnaie en termes réels faussant sensiblement les données du tableau de bord compliquant la gestion financière de notre pays. 

Un indicateur qui ne rassure pas compte du faible niveau de développement du pays et du dosage de dette concessionnelle et de dette non concessionnelle notamment depuis l’apparition de la crise sanitaire qui a sensiblement affecté notre pays, autant sur la plan économique que social.  

Et malgré la baisse enregistrée sur stock de la dette extérieure du pays qui est passé de 5,492 milliards de dollars en 2019 à 5,178 milliards de dollars fin 2020, le rythme des remboursements d’emprunts, en majorité internes, et des nouveaux emprunts que l’état, sous l’ère Aimane Benabderahmane s’apprête à contracter pour financer les multiples déficits moyennant le recours à la planche à billets, laisser craindre une complication préjudiciable de la situation financière globale du pays qui est déjà au rouge.     

Selon le rapport « International Debt Statistics 2022 » publié, hier lundi 11 Octobre, sur son site officiel, le stock de la dette extérieure de l’Algérie est passé de 7,253 milliards de dollars en 2010 à 5,463 milliards de dollars en 2016, enregistrant une légère augmentation 2017 à 5,707 milliards de dollars, pour atteindre 5,710 milliards de dollars en 2018.

Concernant les dettes à court terme, le rapport de la Banque mondiale estime que celles-ci s’élèvent à 1,784 milliard de dollars en 2020, contre 2,264 milliards de dollars en 2019 et 2,319 milliards de dollars en 2018, évoquant une ligne de crédit du Fonds monétaire international (FMI) de 1,726 milliard de dollars. 

Pour ce qui est des dettes à long terme ; celles-ci ont en enregistré une augmentation significative passant  de 1,571 milliard de dollars en 2019 à 1,669 milliard de dollars en 2020.

S’agissant du ratio du service de la dette extérieure rapporté aux exportations, (c’est-à-dire le niveau de l’encours total de la dette comparé aux exportations de biens et services de notre  économie), celui-ci a grimpé de 14% en 2019 à 20% en 2020, impliquant que la dette totale augmente plus vite que la source essentielle de revenu extérieur de l’économie, ce qui laisse craindre que le pays pourrait avoir des difficultés à s’acquitter de ses obligations futures au titre de la dette qu’il est obligé de contracter même si les pouvoirs publics tiennent à minimiser le risque rassurant que l’état ira vers à l’endettement interne afin de préserver la souveraineté totale  de notre pays.  

Quoiqu’il en soit, le niveau actuel ratio du service de la dette extérieure rapporté aux exportations indique que notre pays n’a d’autre choix que de tout faire pour que les investissements commencent à produire des biens pouvant être exportés afin d’inverser cette tendance haussière des indices de la dette et afin d’augmenter les entrées des investissements directs étrangers en Algérie.

Pour l’heure, et comme indiqué dans le même rapport de la Banque mondiale, les entrées des investissements directs étrangers en Algérie ont baissé de 21,3 %, se situant à 1,073 milliard de dollars en 2020, contre 1,364 milliard de dollars en 2019, et ce malgré les efforts du gouvernement algérien visant à attirer les IDE, notamment en révision la règle 49/51 régissant les investissements étrangers.

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