Selon le communiqué du GPRA, rédigé le 20 octobre, le nombre de morts de la nuit du 17 octobre 1961 s’élève « à près de cinquante, parmi lesquels plusieurs femmes », que « les blessés se chiffrent par centaines » et qu’il y a « plus de cent disparus ». Le lendemain, l’Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA) affirme que « des dizaines d’Algériennes et d’Algériens sont tombés sous les balles des colonialistes ».
Le nombre de morts, qui fait polémique à ce jour, importe moins que la barbarie affichée par la police. 300 manifestants algériens ont été tués et jetés dans la Seine lors d’une manifestation pacifique de soutien au FLN ; un crime qui figure comme l’une des pages sombres de l’histoire coloniale française.
La manifestation qui a vu la participation d’environ 30 000 Algériens rassemblés pour protester contre le couvre-feu imposé aux « Français musulmans », s’est transformée en un bain de sang en plein cœur de la capitale française.
La France a tenté de cacher l’ampleur du massacre en annonçant que seules 40 personnes sont mortes suite au massacre, ignorant les efforts des proches de victimes pendant 37 ans.
Le 17 octobre 2001, un panneau a été érigé sur le pont Saint-Michel par le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, pour commémorer les victimes du Massacre du 17 octobre 1961. Cependant la France n’a toujours pas reconnu ce massacre comme un « crime d’État ».