L’instabilité politique et sociale qui persiste contrairement au discours politique qui tente de vendre l’image d’un pays réconcilié avec la normale, risque de compromettre gravement l’avenir du pays qui en plus d’être dans l’incapacité de lancer une économie hors hydrocarbure capable de s’adapter aux exigences d’une économie mondiale totalement réorientée sur de nouveaux paradigmes, a perdu les atouts qui faisaient de lui un pays pesant parmi les états producteurs de pétrole.
En effet, incapable de mettre en exploitation les gisements d’hydrocarbures non conventionnels répertoriés, les pouvoirs publics ne parviennent plus à convaincre les firmes pétrolières, notamment américaines, à venir investir en Algérie.
A vrai dire, les compagnies étrangères et notamment Américaines préfèrent rester dans l’expectative en attendant la fin de cette crise politico-sociale laquelle ne leur permet pas se projeter sur le moyen et le long terme.
A cela s’ajoute l’instabilité des cours mondiaux de l’or noir dont rien n’assure que l’actuelle hausse ne sera pas irréversible compte tenu de la persistance de la pandémie de Covid 19
Pourtant le pays dispose de tous les atouts pour être un pays attractif dont la situation géographique, les coûts du travail et d’énergie très réduits, les richesses naturelles et entre autres les infrastructures de base mais bien qu’avec la révision de la règle 51/49 le pays ne tente plus aux investisseurs étrangers
A cela s’additionne le poids de l’instabilité du cadre juridique et administratif qui -prit dans leur son ensemble produit l’effet poussoir : bureaucratie ambiante, dictat d’administrateurs corrompus et manque de rigueur dans l’application des lois de la république ne sont pas des ces éléments qui peuvent stimuler les hommes d’affaires étrangers à venir parier leurs capitaux dans le pays.
Pour beaucoup d’investisseurs étrangers, le manque de visibilité à moyen terme est facteur démotivant sachant que tous peuvent s’accommoder d’un environnement difficile, mais d’aucun parmi eux ne pourra et n’acceptera de s’accommoder d’un environnement sans visibilité, sans stabilité et sans cohérence réglementaire.
Pendant ce temps, l’Algérie subit de plein fouet un recule net de ces recettes pétrolières face à l’incapacité de Sonatrach à maximiser son rythme de production en cette période de montée des prix, avec environ 500.000 barils/jour et une consommation intérieure qui est passée du simple au double et on estime qu’au rythme actuel, l’Algérie risque de ne plus disposer d’assez d’hydrocarbures pour assurer le fonctionnement de ses propres usines et infrastructures.