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La Caisse nationale des retraites entre faillite et dysfonctionnement

Alors que le Premier ministre, argentier, par ailleurs du pays, Aïmène Benabderrahmane, annonce une croissance économique de 4,4% contre un repli de – 4,9% en 2020, l’analyse des données du bilan qu’il vente laisse entrevoir que tout indique que le principal effet de la crise sanitaire sur la gestion des pensions en 2020 et 2021 semble être l’asphyxie financière qui secoue la caisse nationale des retraites (CNR).

Selon des sources en charge de ce dossier, l’impact démographique lié aux reports de départs et à la surmortalité aurait dépassé la barre des 150 milliards de dinars en 2021, alors que l’impact budgétaire se plafonnait à 40 milliards DA en 2019.  Ces mêmes sources considèrent que ce fossé budgétaire serait lié aux conséquences économiques de la crise sanitaire, avec son effet à la baisse sur l’inflation qui se répercute sur les coefficients de revalorisation des pensions. 

Pour ce qui est des recettes, le bilan avancé par le chef du gouvernement indique que les employeurs de fonctionnaires, pour l’essentiel des organismes publics ou para-publics et des collectivités, ont, en général, maintenu la rémunération de leurs agents, faisant que les pertes de recettes ou, de façon marginale, émanent des employeurs privés, notamment de ceux qui opèrent dans le secteur de la PME-PMI qui auraient mis leur personnel en activité partielle.

En revanche, les dépenses budgétaires totales prévues à court termes, augmenteront pour passer de 7.372,7 mds de Da dans la LFC 2020, à 8.113,3 mds de Da en 2021 (+10%), ensuite à 8.605,5 mds de Da en 2022 (+ 6,07%), puis à 8.680,3 mds de Da en 2023 (+0,9%).

Ces prévisions portent sur le budget de fonctionnement qui devra connaître une hausse de 5,1% au cours de la période 2021-2023, pour atteindre 5.314,5 mds de Da en 2021 (11,8%), puis 5.358,9 mds de Da en 2022 (0,8%), ensuite 5.505,4 mds de Da en 2023 (+2,7%).

Quant aux dépenses d’équipement, elles s’élèveront à 2.798,5 mds de Da en 2021 (+ 6,8%), ensuite à 3.246,6 mds de Da en 2022 (+16,01 %), pour ensuite baisser à 3.174,9 mds de Da en 2023 (- 2,2 %), selon les chiffres présentés.

Et bien que la loi de finance consacrée pour 2022 ne prévoit pas d’affectation de ressources financières pour la prise en charge des entreprises qui ont enregistré une baisse accrue de leurs activités allant jusqu’à la fermeture de certaines filiales, l’état s’engage sur une augmentation massive des pensions de reversions et l’octroi d’une allocation chômage à l’adresse des jeunes demandeurs d’emploi en sus de la révision du point indiciaire des salaires des employés du secteur de la fonction publique, un engagement qui pousse au scepticisme économistes et experts en finances..

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