Les services du ministère du Commerce ont, ces dernières années, recensé quelque 6000 importateurs fictifs à travers le territoire national. L’information a été révélée par le ministre du Commerce et de la promotion des exportations, Kamel Rezig, à l’ouverture des travaux d’une journée d’information sur « le rôle des médias dans la promotion des exportations hors hydrocarbures », organisée à Blida.
A l’inverse, 15.000 opérateurs économiques activant dans le domaine des importations destinées à la revente en l’état recensés en 2020, et près de 8000 opérateurs économiques se sont conformés aux nouvelles conditions.
Depuis plusieurs années, des milliers de cas de fraude ont été enregistrés et des centaines ont attérri devant le juge d’instruction, avec mise aux arrêts de centaines d’impliqués. Parfois des sous-fifres, comme ce jeune qui a écopé de trois années de prison parce que le véritable trafiquant avait mis le registre de commerce sur son nom moyennant des miettes et s’envolant avec un larcin conséquent.
Contourner les lois, corrompre et soudoyer, traficoter et prendre par la ruse ce qui est refusé par les lois, sont devenus un « sport national » hautement recherché. Une situation qui a grandement nui à l’Algérie, aussi bien économiquement qu’au plan social, à l’intérieur du pays comme au-delà. Une situation qui doit cesser immédiatement si les autorités veulent revenir à une économie saine et efficace.
L’opération d’assainissement initiée par le Gouvernement a permis de recenser quelque 6000 faux importateurs qui activaient avec des registres de commerce fictifs ou loués. Les mesures d’assainissement de ce secteur d’activité, entamées par le Gouvernement durant les années 2016, 2017 et 2018 ont permis de réduire le nombre des importateurs, en passant de 45 000 à 15 000, a ajouté le ministre, qui a souligné que ce chiffre est appelé à baisser encore pour être ramené à 9000 importateurs prochainement.
Le Directeur général du commerce extérieur au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, Khaled Bouchlaghem, a indiqué que les opérateurs économiques qui ne se conforment pas à ces nouvelles conditions, leurs registres de commerce seront « annulés ». Selon lui, aucune modification ne sera apportée au délai fixé pour la fin du mois en cours.