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Renault Algérie / Renault Group Maroc: Les choix discutables du constructeur français

Alors que ces projets en Algérie sont pratiquement au point mort, Renault connait au Maroc une activité fébrile. La crise sanitaire qui a sévit en Algérie n’est pas en cause; qu’elles qu’en soient les répercussions, au Maroc, elles furent pires encore. Donc, il faut chercher ailleurs.

A la mi-2020, Renault Algérie avait mis ses ateliers en mode veilleuse: congés technique, puis fermeture momentanée, demande de ligne de crédit au gouvernement, etc. L’Algérie a consenti, début 2021, le déblocage des kits bloqués au port d’Alger, mais les choses ne se sont pas améliorées. Aucun
transfert de technologie, aucun embauche conséquent, des salaires dérisoires pour les maigres dizaines de salariés embauchés, aucun bénéfice important pour le Transfert Public ; encore moins un espoir de vendre à l’international ou d’atteindre un taux d’intégration sérieux.

Renault Algérie serait-elle en train de réfléchir à s’en aller, ou pour le moins, à n’en garder que le minimum de ce qui peut l’être? On s’en doute fort au vu de son activité non stop au Maroc. La dernière, cette photo qui a fait la Une dans la presse du royaume entre le ministre marocain de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie verte et numérique Moulay Hafid Elalamy et le directeur général de Renault Group Luca De Meo.

Dans le cadre du développement de l’activité du groupe dans le Royaume et de l’ensemble de la filière industrielle automobile marocaine, Renault Group Maroc et le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Economie verte et numérique ont signé une convention qui fixe de nouveaux objectifs pour le développement de l’écosystème Renault

De nouveaux objectifs pour l’écosystème Renault à partir de 2023 ont été dévoilés, le 27 juillet, et Renault Group Maroc confirme son dernier engagement, signé le 8 avril 2016 avec le Royaume devant le roi Mohammed VI, à travers l’atteinte du 1,5 milliard d’euros de CA et 65% d’intégration locale en 2023. Début 2021, le groupe a annoncé avoir dépassé la barre des 60% de taux d’intégration locale. Ce nouvel engagement viendra soutenir le développement de la filière industrielle marocaine et l’industrialisation des nouveaux projets de véhicules des marques de Renault Group à haute
valeur technologique. En ligne avec la stratégie Renaulution et l’orientation mondiale de l’industrie automobile vers la production de véhicules respectueux de l’environnement, Renault Group Maroc prépare l’industrialisation de nouveaux véhicules dans les deux sites marocains du Groupe. Ces véhicules incluront progressivement les technologies d’électrification de Renault Group.

Renault Group Maroc et son écosystème bénéficient de l’impulsion donnée par le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie verte et numérique pour la décarbonation de l’industrie et la création d’une filière d’énergies vertes à des prix compétitifs. Cette initiative du Royaume permettra de continuer à renforcer la compétitivité industrielle du Maroc à l’échelle mondiale.

Le groupe renforce son engagement pour développer l’écosystème Renault, avec la signature d’une nouvelle phase portant l’objectif de sourcing local à 2,5 milliards d’euros dès 2025 et une cible de 3 milliards d’euros. Renault Group Maroc s’engage également à porter son taux d’intégration à un objectif cible de 80% à terme.

Au final, pour Renault Algérie, il n’y a pas eu les promesses de l’annonce des débuts : ni transfert de technologies, ni construction sur place qui aurait permis d’exporter vers l’Afrique le surplus, ni résautage d’entreprises de sous-traitance, ce qui aurait permis, là aussi, la prolifération de PME-PMI, et de ce fait, la création de milliers de postes d’emploi. Rien de tout cela ; seulement le sentiment d’un malentendu, d’un engagement au goût d’inachevé…

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