Le dernier Conseil des ministres a décidé de durcir les peines à l’encontre des individus impliqués dans les affaires de fermeture d’édifices publiques et d’entrave aux intérêts des citoyens. Serait-ce la fin de l’anarchie et de l’impunité qui ont marqué de leurs empreintes depuis des années le quotidien des Algériens ? C’est en tout cas le vœu de tout le monde.
L’Algérie a été durant de nombreuses années en proie à des crimes de toutes sortes et à des entorses à la loi commis en toute impunité. Que de vols, que de détournements, que de crimes, que d’injustices commises, que de routes coupées à la circulations, que d’édifices scellés durant des mois, que d’urnes saccagés… sans que les auteurs ne soient jugés et punis tel que stipulé par la loi.
Cette succession de transgressions et de crimes immondes estés impunis a fini au fil des années par casser complètement les ressorts de confiance déjà fragiles existant entre le peuple et ses dirigeants. C’est presque admis par tous : en Algérie personne ne prête attention à la loi. La passivité, la permissivité, le clientélisme, les interventions « d’en haut » ont fait en sorte que la loi n’est que rarement « convoquée » dans la gestion des affaires publiques.
Le mot est dit et la réalité l’a démontré, en Algérie, il vaut mieux connaitre des personnes hauts placées, que connaitre la loi. ! La corruption et la prédation consacrées comme système de gestion des affaires publiques ont fini par créer une atmosphère telle que personne ne donne crédit à l’Etat et à ses lois. Du petit fonctionnaire au haut responsable en passant par le simple citoyen fait fi des lois en vigueur.
La logique du simple citoyen est celle-ci : si celui qui fait les lois ne les respecte pas pourquoi moi je vais les respecter ! Si le citoyen ferme la route, scelle des édifices, saccage des bureaux de vote…c’est parce qu’il sait que les responsables censés le servir ne le font pas et piétinent la loi au vu et au su de tout le monde sans être inquiétés. Quand des comportements nocifs et contraires à la bonne gouvernance se multiplient chez les responsables, quand les crimes économiques et écologiques deviennent quotidiens sans que la justice n’intervienne, c’est tout a fait logique de voir des citoyens faire eux-aussi leurs lois. Chacun transgresse la loi à sa façon ! Le président Tebboune est décidé en en finir avec cet état de fait et de mettre la loi au-dessus de tous ! Dorénavant personne ne peut se dire qu’il n’est pas justiciable et personne ne peut enfreindre la loi sans être sanctionné. Certes beaucoup de temps a été perdu dans la réhabilitation de l’autorité de l’État! Mais, il n’est pas encore trop tard pour bien faire !