Mis entre parenthèses par la dynamique populaire pour le changement du 22 février 2019, les partis politiques reprennent, ces jours-ci, du poil de la bête à la faveur de la campagne électorale pour les municipales anticipées du 27 novembre prochain. Même si elle a démarré de façon timide, sans grand enthousiasme populaire, la campagne électorale en cours redonne au politique ses droits et renoue peu à peu les citoyens avec les ambiances électorales d’antan.
Les meetings et les rencontres de proximité tenus durant ces premiers jours de cette campagne par les partis en lice, loin des tensions qui ont caractérisé les précédentes élections présidentielles et législatives dénotent de cette réconciliation populaire avec la politique. C’est une très bonne chose, car l’Algérie a trop souffert de cette instabilité politique entretenue notamment par ceux qui se prenaient pour les tuteurs du peuple et qui tentaient par tous les moyens de s’imposer en dehors des urnes. Les chapelles qui tentaient de contraindre l’Algérie à un processus transitoire pour mieux la fragiliser et la soumettre à toutes sortes d’ingérences étrangères vont certainement broyer du noir ces jours-ci en constatant que leurs plans diaboliques se sont effondrés comme des châteaux de cartes.
Toutes les manœuvres effectuées pour discréditer le processus électoral qui est pourtant la meilleure voie pour le changement, ont été déjouées. Que d’insultes, que d’outrages, que d’anathèmes, que de mensonges n’a-t-on pas proférés contre les partis politiques, les associations, les médias, l’ANP, les services de sécurité…rien que parce qu’ils prenaient la défense du pays et ne voulaient pas le voir chavirer et aller à la dérive.
Le Hirak du 22 février qui a rassemblé tous les Algériens n’était ni contre l’armée ni contre l’urne, il s’opposait au 5e mandat de Bouteflika et revendiquait le changement pacifique du régime, mais des embusqués qui voulaient prendre leur revanche et réhabiliter les extrémistes des années quatre-vingt dix s y sont infiltrés et à petites doses ont réussi à imprimer leurs curieux slogans au Hirak pour lui faire dire et faire ce qu’il n’était pas.
Heureusement, la population a fini par prendre conscience des enjeux et des objectifs réels de ces chapelles qui se sont, entre temps accaparés du Hirak, chapelles dont les connexions avec certaines chancelleries étrangères n’est plus un secret ! La participation de l’écrasante majorité de la classe politique à ces élections est annonciatrice d’une nouvelle page dans la scène sociopolitique en Algérie. Et les voix haineuses seront à coup sûr de moins en moins audibles ! On peut d’ores et déjà augurer que l’Algérie post-élections locales sera plus apaisée et plus confiante en son avenir.