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Alger

La transition économique plus efficace avec l’apport de la diaspora

Qu’elle que soit aujourd’hui la situation politique de notre pays et les incidences que celles-ci draine, notamment sur le plan du niveau de vie dont on constate un recul jamais atteint depuis la crise économique ayant touché un pic historique en 1984, et au vu de la chute drastique (+93 %) des réserves de devises étrangères, notre pays n’a d’autre issue que de se retourner vers les compétences nationales vivant au seins de la diaspora à l’étranger afin de promouvoir un modèle économique capable d’assurer à l’Algérie une sortie de sa dépendance des recettes du commerce des produits des hydrocarbures. 

C’est qu’en réalité, le nouveau paradigme de l’économie moderne s’articule autour du concept de l’économie du savoir qui impose un certain nombre de remises en cause des croyances et des schémas préexistants et l’ouverture  de nouvelles voies capables d’offrir de nouvelles opportunités. 

Il s’avère aujourd’hui que la connaissance apparaît comme un facteur capable de démultiplier la création de richesse avec des rendements d’échelle croissants, du fait que l’économie du savoir soit intrinsèquement un bien non rival, cumulatif, à l’origine d’externalités positives du fait de son caractère de bien public, et également un bien privé. 

Il s’avère aujourd’hui qu’à l’ère de cette mondialisation qui s’est imposée de la manière que l’on sait, il s’avère vital d’adopter d’autres paradigmes notamment en ce qui concerne la considération que nous accordons à nos ressortissants qui vivent à l’étranger.   

Concrètement, l’analyse des données du terrain montre que les flux de compétences ne sont pas à mesurer seulement en termes de flux financiers en direction de notre pays, sachant qu’une bonne partie des émigrés Algériens ont investi dans différents pays d’Europe 23 %, dans l’immobilier 63 %, le commerce 17 %, l’agriculture7 % et le tourisme 6 %. 

Il est utile de se rendre compte qu’e finalement, une nouvelle génération d’investisseurs d’origines Algérienne plus aguerris et plus au courant des législations des pays d’accueil et des évolutions de l’économie et des finances internationales, mais aussi plus diplômées et disposant du facteur de la  connaissance a achevé de s’imposer à l’international et dont il nous appartient d’en tirer profit.  

Plus que jamais, le clivage entre compétences nationales et compétences à l’étranger  doit être carrément supprimé afin de parvenir à rassembler cette masse de compétences, celles vivant à l’étranger et celles qui activent en Algérie delà à concilier les intérêts des uns et des autres et les de les rallier autour du concept de la participation nationaliste.  

En réalité nul ne peut contester le fait que jusque-là, la question de la diaspora est l’une des plus controversées en Algérie, mais au jour d’aujourd’hui, il devient urgent d’aller au-delà des idées reçues et celles archaïques qui lus ont empêchés de réaliser que notre diasporas  constituent un formidable potentiel de savoir, de savoir-faire, de capital financier et de capital réseau. 

Plus que jamais il devient impératif  de reconnaitre que la question des compétences au sein de la diaspora Algérienne est à inscrire dans le tout nouveau contexte mondial de la révolution simultanée des technologies de l’information et la communication (TIC), de l’émergence de l’immatériel comme source de richesses, du redéploiement du capital international et des nouveaux équilibres géostratégiques. 

Le nombre d’étudiants Algériens, pourtant boursiers de l’État et parfois contractualisés, qui ne reviennent pas est effarant, sans que des mesures concrètes aient été prises pour juguler ce phénomène, à l’exception de quelques gesticulations. 

En réalité, l’absence de politique et de stratégie sérieuses au niveau des instances de l’État a donné lieu à des actions ponctuelles ne s’inscrivant parfois dans aucune logique, et il reste à déplorer le fait que les pouvoirs publics de notre pays continuent n’aient pas rattaché la question de notre diaspora au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, à celui de l’Industrie et à celui du Commerce, perpétuant l’absence de liens que font les autorités d’une manière explicite ou implicite avec la sphère économique ou celle du savoir.

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