L’Afrique commence à se libérer peu à peu du joug occidental. Fini le temps ou le processus de décision de nombreux pays africains se fait à Paris, à Washington, à Londres ou ailleurs. Les nouvelles générations d’Africains ne veulent plus vivre sous l’hégémonie occidentale alors que leur pays ont eu leur indépendance cela fait plus de cinquante ans.
Et les exemples de ce réveil et de cette volonté à se débarrasser de ces ingérences étrangères ne cessent de se multiplier ces derniers temps. « L’Afrique aux Africains » a déjà tonné voilà plus de 2000 ans le roi Massinissa .Et cette même sentence est en train d’être reprise par plusieurs chefs d’Etats et diplomates africains excédés par les prétentions et les immixtions persistantes de certaines puissances occidentales. Ce n’est pas seulement les chefs d’Etats et les diplomates africains qui commencent à s’insurger contre ce « néocolonialisme » et à se rebiffer contre le paternalisme des anciens colonisateurs, ce sont également des écrivains, des artistes et même des internautes anonymes qui ne cessent de dire « STOP à l’intervention occidentale en Afrique » et d’appeler à de nouvelles révolutions pour se débarrasser totalement de l’autorité qu’exercent encore les anciens colonisateurs sur les pays africains.
Le temps est venu pour l’Afrique de se prendre en charge et de ne compter que sur elle-même pour son développement, sa sécurité et son avenir. Elle ne doit plus accepter de servir de terrain de jeu pour l’armée française, américaine ou pour des mercenaires qui tueraient leur propre mère pour de l’argent. Le sort de l’Afrique ne doit plus jamais être laissé entre les mains de ceux-là même qui, par le passé, ont mis le continent à feu et à sang.
Le ministre algérien des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, intransigeant sur cette question a réitéré samedi dernier lors de son entretien avec son homologue sud- africain, la position de l’Algérie en faveur de la libération de l’Afrique du néocolonialisme. C’est le slogan du moment qui se répète d’Alger à Pretoria. L’Afrique se réveille peu à peu de son long sommeil qui l’a laissé dépendante en tout des autres. Depuis la décolonisation, son sort, ses richesses et ses problèmes sont gérés par les autres.
L’Afrique a tout pour réussir mais elle peine à imposer la place qui est la sienne en raison de l’emprise étrangère. Vivement qu’elle se libère totalement de ces chaînes infâmes. Le mot est lâché par plusieurs diplomates africains et tout recul ne serait perçu que comme une infamie de plus : Les problèmes africains doivent être résolus par les Africains et les richesses africaines doivent bénéficier en premier lieu aux Africains.