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Alger

3 types d’insuline seront produits localement d’ici 2022

Invité hier, sur les ondes de la radio chaîne I, Bachir Alouache, directeur de la régulation au ministère de l’Industrie pharmaceutique, a annoncé que la production d’insuline en Algérie démarrera d’ici 2022 dans une unité industrielle appartenant au groupe Saidal à Boufarik, Blida.

M. Alouache a fait savoir qu’en 2021, son département a piloté plusieurs négociations avec des producteurs internationaux d’insuline pour localiser la production, ajoutant que l’usine répondra aux besoins internes et compensera les quantités d’insuline importées, et réduira la facture d’importation de médicaments, qui s’élevait à 1,2 milliard de dollars en 2021.

L’invité de la Radio Chaine1 a, par ailleurs, révélé que des négociations concernant la localisation de la production d’insuline sont passées à d’autres négociations sur le prix de commercialisation de la substance, notamment après que l’étude du Comité interministériel a conclu que le prix de l’insuline commercialisée en Algérie est élevé de 15 % et 20% par rapport à d’autres pays, les importateurs ont donc été invités à réduire le prix de l’insuline.

Évoquant les perturbations sporadiques qui touchent le marché national du médicament, pénalisant parfois les malades parmi nos concitoyens, le même responsable  a expliqué que ces perturbations sont souvent dues à  l’épuisement des stocks de la matière première pour la fabrication de certaines gammes de médicaments. 

Pour Mr Alouache, il existe aussi un autre facteur qui favorise ces perturbations qui lui a trait au triplement du prix d’un kilogramme de matière première de certains produits comme le paracétamol, ainsi que l’augmentation du prix du fret maritime des matières premières de la Chine vers l’Algérie, qui est passé de 2000 à 15 000 dollars.

Le directeur de la régulation au ministère de l’Industrie pharmaceutique n’a pas manqué de rappeler qu’en tant que deuxième marché pharmaceutique sur le continent africain après l’Afrique du Sud, avec des ventes annuelles totalisant 3 milliards de dollars, l’Algérie, qui détient des réserves d’hydrocarbures considérables, est particulièrement attrayante pour les groupes pharmaceutiques internationaux.

La demande de médicaments affiche une croissance à deux chiffres, portée par un ensemble de facteurs divers, cette hausse des ventes s’explique en grande partie par la mutation démographique que connaît notre pays ; dont la population enregistre une croissance importante du nombre d’adolescents et de personnes âgées par rapport au reste de la population

Aussi et comme c’est le cas pour de nombreux marchés émergents, l’augmentation du niveau de vie s’est accompagnée d’une transition épidémiologique et les maladies infectieuses ont fait place à des maladies chroniques associées à un mode de vie, tels que le diabète, nécessitant des traitements plus complexes et plus coûteux.

Il reste tout aussi vrai que la consommation de produits pharmaceutiques est stimulée par notre système de santé, qui offre une couverture quasi universelle et une gratuité des soins. 

Le prix des médicaments importés évolue également à la baisse, selon le Ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière (MSPRH), suite à des négociations avec des entreprises pharmaceutiques. Un nouveau système de tarification a été adopté, basé sur la comparaison des prix à l’international et destiné à obtenir les meilleurs prix pour l’Algérie.

Parallèlement, la production nationale a enregistré une hausse considérable, tandis que le nombre d’usines et d’unités de production du secteur pharmaceutique installées dans le pays est désormais de 132, et que 230 nouveaux projets sont en cours de réalisation.

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