L’Algérie a décidé d’accélérer sa transition énergétique. Après les projets mort-nés dans le domaine des énergies renouvelables et les tâtonnements des dix dernières années, l’Algérie met enfin le cap de façon évidente vers le solaire. Les décisions prises dans ce domaine lors du dernier Conseil des ministres ne laissent planer aucun doute sur la volonté des hautes autorités du pays à concrétiser ce projet très important pour l’avenir du pays.
Le Président Tebboune a fixé un délai ne dépassant pas trois mois pour le recours à l’énergie solaire dans certains établissements et structures de l’Etat, notamment les secteurs de la Santé et l’éducation. Il a, également, exigé de toutes les communes du pays à utiliser l’énergie solaire dans l’éclairage public, y compris au niveau des voies express et les zones montagneuses à l’instar des Aurès, l’Ouarsenis et Djurdjura. C’est une très bonne chose d’autant plus qu’un délai est fixé pour la concrétisation de cet objectif d’économie verte.
A lire les décisions du Conseil des ministres, On n’est plus dans la logique des promesses, des projections vagues, des expertises interminables et budgétivores… on est dans la logique de l’action où le temps est de l’argent ! A la fin de février 2022, logiquement le gros de nos établissements étatiques devrait être alimenté à l’énergie solaire. Idem pour l’éclairage public dans différentes parties du territoire national.
Ces projets doivent être réalisés dans les normes requises et dans les délais qui leur sont impartis pour montrer que la Nouvelle Algérie n’est pas une vue de l’esprit mais une réalité observable ! Les pratiques en vigueur dans la conduite des projets sous le règne de Bouteflika ont provoqué des retards et des dégâts dont on paye encore aujourd’hui le prix. Ces conduites qui fuitent, ces bâtisses qui s’écroulent, ces routes qui s’affaissent et ces villes qui s’inondent à la moindre pluie, sont les manifestations les plus visibles de cette époque de gabegie administrative, de corruption , de travail bâclé et de l’impunité.
A voir toutes ces réalisations fragiles qui ont coûté de colossales sommes d’argent au trésor public, on se demande comment l’Algérie tient encore debout. Les projets à réaliser à l’avenir doivent être conduits comme il se doit, selon les normes admises au niveau international, sinon on ne sortira jamais de l’ornière. On sera comme Sisyphe contraint à refaire le même travail indéfiniment! Des contrôles sévère et rigoureux, des évaluations périodiques doivent accompagner désormais tous les projets et les responsabilités doivent être situées à tous les niveaux pour leur bonne marche des projets. En février prochain, si le projet de transition énergétique n’est pas mené à bien, c’est que l’ancienne logique est toujours en vigueur.