Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane a affirmé, hier, à Alger, que le gouvernement finalisait les « dernières retouches » pour la récupération du foncier industriel, agricole et touristique inexploité en vue de sa redistribution aux « véritables » investisseurs.
Le Premier ministre répondait aux questions des membres du Conseil de la nation sur le texte de loi de finances 2022, lors d’une plénière présidée par Salah Goudjil, président du Conseil, en présence de plusieurs ministres. « Nous finalisons les dernières retouches pour la récupération du foncier industriel, touristique et agricole que nous allons réorienter aux véritables investisseurs, autrefois privés de ce foncier en raison de pratiques de corruption », a-t-il précisé.
De surcroît, un programme a été tracé pour la réhabilitation de 52 zones industrielles depuis 2018, lequel a été mis à la disposition de l’Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière (ANIREF), rappelle le Premier ministre.
Pourtant, poursuit-il, la mise en œuvre de ce programme a accusé « un retard considérable pour plusieurs raisons », notamment « l’absence de bureaux d’études et de suivi, le manque de coordination entre les différentes parties prenantes, un manque de procédures exécutives, traduit en expériences inappropriées aux chantiers de réalisation et en activités inadaptées, outre l’éloignement des réseaux d’eau et d’énergie ». Ce retard, explique le Premier ministre, « a occasionné des pertes pour les investisseurs locaux et une mobilisation inefficiente de moyens financiers », indiquant que le taux d’avancement des travaux à fin 2020 était estimé à 39%, pour un programme dont la valeur a dépassé 116,4 milliards de dinars. C’est pourquoi, les pouvoirs publics ont décidé de placer une partie importante de ce programme sous tutelle des services des wilayas où sont réalisés.