Biden ne fait pas mieux que Trump ; il fera même pire, prédisent des experts américains très au fait des « influences « dedans la Maison-Blanche. S’il fallait encore une preuve, l’administration Biden l’a donné il y a deux jours, lors de la rencontre Blinken-Bourita.
En effet, « le secrétaire d’État américain a souligné que nous (les Etats Unis) continuons de considérer le plan d’autonomie du Maroc comme sérieux, crédible et réaliste, porteur d’une approche qui peut potentiellement satisfaire les aspirations du peuple du Sahara occidental», a déclaré son porte-parole Ned Price à l’issue d’une rencontre entre Antony Blinken et son homologue marocain Nasser Bourita à Washington. Les deux hommes ont «exprimé leur ferme soutien» au nouvel émissaire de l’ONU Staffan de Mistura, chargé d’un difficile processus de négociations, selon le communiqué américain.
La question du Sahara occidental, considéré comme un «territoire non autonome» par l’ONU en l’absence d’un règlement définitif, oppose le Maroc aux indépendantistes du Front Polisario, depuis le départ de l’Espagne en 1975. Le Polisario réclame un référendum d’autodétermination prévu par l’ONU, tandis que Rabat, qui contrôle plus des deux tiers du territoire, propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté.
Sous la présidence de Donald Trump, les États-Unis ont reconnu en décembre 2020 la souveraineté du Maroc sur l’ex-colonie espagnole en contrepartie d’une normalisation des relations du royaume avec Israël. Mais depuis l’arrivée du président Joe Biden à la Maison Blanche en janvier, Washington ne s’est pas prononcé sur cette position, tout en saluant l’accord israélo-marocain. La rencontre entre les diplomates américain et marocain intervient deux jours avant la première visite à Rabat du ministre israélien de la Défense Benny Gantz.
Antony Blinken et Nasser Bourita ont ainsi discuté de «l’approfondissement des relations entre le Maroc et Israël», à l’approche du premier anniversaire de leur rapprochement, le 22 décembre
C’est donc dans les pays africains que l’Algérie doit puiser des alliances et des lobbys pour faire pièce au néocolonialisme marocain, qui bénéficie de solides appuis comme les Etats Unis et Israël, mais aussi, de manière discrète, de la France.