Bien qu’il soit admis que les bonnes décisions sont toujours difficiles à prendre, celle portant levée des subventions sur les produits de large consommation est de l’avis de la majorité des experts nationaux et étrangers inopportune dans le contexte globale actuelle au risque d’induire des répercutions extrêmes pouvant menacer l’ordre social.
Pour ceux qui considèrent cette décision instituée dans la loi de finance 2022 d’inappropriée ; le fait que le seuil fixée par les pouvoirs pour définir les catégories éligibles à l’aide directe implique un peu plus de 80% de la population globale, il sera impossible de réaliser le ciblage sur le terrain en plus du fait que financièrement parlant, les caisses de l’état ne pourraient pas en assumer les charges à moyens termes.Pour les partisans de cette thèse, il reste insensé, voir puéril de sacrifier le pouvoir d’achat de la majorité au regard d’une minorité ne dépassant pas les 18% de l’ensemble de la population.
D’après les arguments avancés par ces experts et divers activistes politiques, la levée des subventions sur les produits est d’une gravité si manifeste, que les retombées économico-politique ne tarderont pas à faire exploser la paix sociale, car l’adoption de l’adoption du ciblage des aides en échange s’avère être très difficile à réussir, sachant que dans les pays où ce système est adopté la part des populations éligibles à ces aides sont de l’ordre de 10% à 15% de l’ensemble de la population.
Logiquement, on parle de ciblage d’aide lorsque ce dernier concerne une minorité de populations qu’il est possible de détecter vie des mécanismes rationnels à l’instar des chômeurs, emplois précaires, les faibles retraites, les malades et les handicapés, or dans le cas de notre pays, la précarité galopante que favorise la crise multiforme mondiale tend à toucher lla classe de la population que l’on sériait parmi les gens relativement aisée.
Techniquement parlant, le ciblage direct est une approche qui ne peut s’appliquer qu’en cas de minorité absolue et non pas l’inverse.
Généralisation de la pauvreté sous prétexte de faire prévaloir la justice sociale
Ne donnant aucun détail sur la démarche et/ou sur le fond des mécanismes à mettre à contribution pour opérer le ciblage direct des aides de l’état, le président de la république abdelmadjid Tebboune est revenu ce vendredi, lors d’une entrevue accordée à les responsables de le presse, sur le question les subventions de l’état et la révision que compte mener le gouvernement dans le cadre de projet de loi les finances 2022.
Pour convaincre, le chef de l’état a martelé que « le soutien de l’état destiné aux catégories démunies ne doit pas être orienté vers les riches », s’interrogeant « une personne en possession de 5 véhicules, est-il éligible au soutien de l’état sur le carburant ? », un argument qui prouve encore une fois que nos responsables ne prennent pas en considération le fait qu’il existe dans notre société des responsables de famille qui vivent des revenus qu’ils tirent en tant que transporteur clandestin.
Pourtant le président est loin d’ignorer le fait que seulement un tiers des algériens seront concernés par le levée les subventions généralisées et que par voie de conséquence le ciblage directe devrait toucher deux tiers de la population algérienne globale, allant jusqu’à avouer que les mécanismes et les méthodes devant réguler le soutien vers le citoyen ne sont pas encore fixés, confirmant ainsi la politique de la charrue avant les bœufs consacrée par les pouvoirs publics.
Se voulant quelque peu rassurant, le chef de l’état a toutefois indiqué que cette l’entrée en vigueur de la politique de ciblage directe des aides de l’état ne sera prise qu’après l’ouverture d’un débat autour de cette question, lançant un appel aux syndicats de s’immiscer dans le débat des réformes des subventions de l’état.
Une déclaration qui semble ne pas convaincre les partisans du maintien de l’aide généralisée lesquels utilisent les déclarations même de Tebboune pour dire l’appel lancé à l’adresse des syndicats devait être matérialisé et le champ des débats élargie bien avant l’introduction de la décision de la levée des subvention dans la loi de finance : on ne débatte pas sur une loi consacrée et entérinée de fait et par la force de la loi. Dans la pratique, il existe une logique qui permet de distinguer entre le fait de démocratiser la pauvreté et généraliser l’aisance sociale.