L’avènement du nouveau variant Omicron a induit une chute significative des cours du pétrole au moment où l’inflation a fortement été accentuée par la flambée des prix des produits de l’énergie. Le pic d’inflation risque d’être atteint un peu plus rapidement que prévu si les prix du pétrole continuent de baisser. La hausse des prix à la consommation menace de se prolonger encore longtemps au détriment des ménages algériens dont le niveau de vie n’a jamais été aussi bas.
Sur le terrain, les prix à la production de l’industrie algérienne ont bondi de 4% durant le deuxième semestre de l’an 2020, et de 58% sur un an. Une hausse jamais imaginée, il s’agit des plus fortes augmentations enregistrées dans les données disponibles depuis 1986 estiment des opérateurs et des experts économiques nationaux.
Les industries relevant du secteur de l’énergie demeurent, bien sûr, les premières à faire supporter aux consommateurs algériens l’envolée des cours des matières premières. Mais les prix des autres produits industriels ont bondit eux aussi de 17 % sur un an et ceux des denrées alimentaires de 7,2 %.
La quatrième vague de Covid qui fait craindre et les professionnels de la santé publique et les responsables en charge de la chose publique, et l’apparition du nouveau variant Omicron emmènent de nouveaux facteurs d’incertitude et cela impacte le comportement des consommateurs et de l’investissement des entreprises.
Il reste vrai que tout dépendra des mesures de restrictions sanitaires qui seront déployées en fonction de l’évolution de la situation sanitaire, mais les effets sur l’inflation sont eux aussi encore incertains. En claire ; cela peut jouer dans les deux sens ; d’un côté, la diffusion du virus et le retour des infections massives risquent d’aviver les tensions inflationnistes s’ils désorganisent les chaînes de production, de l’autre côté, un regain des contaminations pourrait aussi ralentir la demande mondiale et ainsi avoir des effets déflationnistes.
Pourtant le gouvernement semble ne pas s’en inquiéter outre mesure préférant plutôt rester confiné dans la confiance estimant que l’économie de notre pays a réussi à renouer avec la croissance au premier trimestre 2021 mettant en tête d’arguments un « bond » du Produit intérieur brut (PIB) de 2,3% sur un an.
En effet, les données rendues publiques pour attiédir la crainte des Algériens reflètent faussement une croissance économique qui serait repartie après quatre trimestres de contraction en raison des impacts directs et indirects de la pandémie de Covid-19annocant que sur toute l’année 2020, le PIB a baissé de 4,9%.
Selon l’analyse officielle, le premier trimestre 2021 aura été marqué par des croissances positives de tous les secteurs d’activité économique justifiant que la hausse du PIB principalement par l’accroissement de la valeur ajoutée du secteur des hydrocarbures de 7,5% au premier trimestre 2021, contre une forte baisse de 13,3% à la même période de 2020.
Cette performance est réalisée dans un contexte de hausse des prix remarquable sur le marché pétrolier, à 61,7 dollars le baril au premier trimestre 2021 contre 52,2 dollars une année auparavant (+18,1%).
Les augmentations de prix des hydrocarbures ont conduit à une hausse du déflateur de la valeur ajoutée des hydrocarbures de 11,9% au premier trimestre 2021 après la forte baisse de 19,3% au premier trimestre 2020.
Toujours selon l’analyse officielle, et concernant le secteur hors hydrocarbures, il est indiqué que la croissance a également été de retour au premier trimestre, avec un PIB hors hydrocarbures enregistrant un accroissement de 1,4 % contre une baisse de 1,2 % une année auparavant.