Il devient clair que contrairement à l’engagement prit de ne pas recourir à l’endettement extérieur, l’état Algérien se rend enfin à l’évidence et scrute du côté de la BERD pour assurer les fonds lui permettant de financement le plan d’Action arrêté par le gouvernement dans ce contexte de crise multiforme et tension sociale qui risque de dégénérer à tout moment.
En effet ; un communiqué du ministère des Finances, relayé par l’agence APS a annoncé que le chef du gouvernement, ministre des finances, Aimane Benabderahmane a saisi l’occasion que lui a offert son entretien par visioconférence avec la Présidente de la BERD, Mme Odile Renaud-Basso, jeudi 2 décembre, pour solliciter l’expertise et l’appui de cette institution financière qui, du reste rattachée à la Banque Mondiale, émet des emprunts sur le marché international qui lui servent à financer ou cofinancer des investissements (soit par des prêts, soit par des prises de participation.
Ledit communiqué précise que cette rencontre, qui intervient suite à la récente adhésion de l’Algérie à la BERD, a constitué une occasion pour discuter des pistes potentielles de coopération entre les deux parties et d’échanger sur les modalités devant permettre à l’Algérie de compléter le processus d’adhésion.
A cette occasion, Benabderrahmane a présenté à son interlocutrice, les grands axes du nouveau Plan d’Action du Gouvernement, qui constitue une vision stratégique globale pour le développement du pays dans les années à venir et jette les fondements d’un nouveau paradigme économique.
Affirmant l’ambition de réaliser la diversification des ressources de l’Etat algérien, le chef du gouvernement a précisé à l’intention de Mme Odile Renaud-Basso, que l’Algérie a lancé des chantiers ambitieux de réformes structurelles, notamment dans les domaines fiscal et budgétaire et dont les premiers résultats sont très encourageants, tout en mettant l’accent sur les efforts du Gouvernement algérien en vue d’une mobilisation plus accrue des ressources nationales, notamment à travers l’inclusion fiscale et financière.
Ce faisant, AimaneBenabderahmane, a exhorté la BERD à mettre son expertise au service de l’Algérie, afin de l’accompagner dans la réalisation de l’objectif de diversification de son économie, à travers la promotion du secteur privé algérien, notamment les PME.
Pour sa part, la Présidente de la BERD, Mme Renaud-Basso a rassuré de la pleine volonté de son institution à appuyer l’Algérie dans ses efforts de développement, notamment, dans les domaines pour lesquels la BERD jouit d’une expérience avérée et d’un avantage comparatif, à l’instar du développement du secteur privé, en particulier les PME, la promotion de la transition verte et des énergies renouvelables ainsi que le développement de l’inclusion financière.
Le communiqué du ministère des finances, indique que les deux parties se sont engagées à approfondir les échanges en vue de préparer une feuille de route pour la coopération future entre l’Algérie et la BERD.
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement ou BERD est une organisation internationale chargée de faciliter le passage à une économie de marché dans les pays d’Europe centrale et orientale.
Il importe de signaler que L’Algérie est autorisée à souscrire au capital de la BERD à hauteur de 203 actions, en vertu du décret présidentiel n 21-309 du signé le 9 août par le président de la République Abdelmadjid Tebboune et paru au Journal officiel (JO) n 61.Le versement de la participation algérienne sera opéré sur les fonds du Trésor public, conformément à la résolution n 231 adoptée par le Conseil des gouverneurs de la BERD le 10 juillet 2020.