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Alger

Les « Accords d’Alger » s’imposent pour la « bande à Goita »

Une des préoccupations majeures aujourd’hui pour la France, c’est de se maintenir -vaille que vaille- au Sahel. Délogé du Nord-Mali, hué, conspuée et attaquée au Niger et au Burkina Faso, la marge des manœuvres de l’Elysée au Sahel s’amenuise. 

Historien à l’université de Leiden aux Pays-Bas, l’universitaire nigérien Abdourahmane Idrissa avertit contre la montée d’une diabolisation de la France au Sahel. « Il est vrai qu’un sentiment antifrançais un peu vague a toujours existé. Mais ces dernières années, le phénomène prend une vigueur nouvelle. Cela tient au développement des réseaux sociaux, qui mystifient et exacerbent l’idée d’une mauvaiseté diabolique de la France ». Bien que l’universitaire tente de tempérer le sentiment anti-français, il a dit l’essentiel dans ce qu’il a dit. Idem à Bamako, Kidal, Gao, Tombouctou, Niamey, Arlit, N’djamena, Zouerate et Nouakchott. Le sentiment anti-français n’a jamais été aussi fort ni aussi présent. Macron y est pour beaucoup, par le biais de Barkhane.

Choguel Maiga, Premier ministre désigné par la « bande à Goïta » n’a pas été très emballé à l’idée de composer avec les signataires du Plan de paix d’Alger ; mais il a fini par s’y résoudre, faute de mieux. De même que Assimi Goïta lui-même. Aussi, aujourd’hui, on se résout, tous, au Mali, à se revendiquer du Plan de paix d’Alger. Même si on diverge sur des points de détails ou qu’on se querelle pour des noms de présents et d’absents des Assises. 

Les multiples plans militaires occidentaux, Serval, vite remplacée au pied levé par Barkhane, Tabuka, G5-Sahel, contingents tchadiens, etc. ont été d’une inanité affligeante, avec tous les dégâts collatéraux occasionnés ». D’où l’utilité pressante pour les maliens de revenir à l’accord de 2015. 

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