Des dizaines, voire des centaines de jeunes, ont été adoubés par leur électorat et figurent désormais dans les gestionnaires des communes issues des élections du 27 novembre. Si la volonté de gravir l’échelon social, l’ambition et l’envie sont là, le manque d’expérience va rabaisser le caquet à plus d’un. De même que l’engouement devrait céder le pas à la réalité amère du terrain.
Ainsi, les nouveaux élus prennent les rênes de la commune, heureusement, avec d’autres nouveaux élus issus d’autres partis et d’autres horizons. Le constat est amer dans beaucoup de communes, le retard cumulé est immense et le travail qui attend considérable. De nouveaux mécanismes devraient être instaurés, dont principalement d’être désormais à l’écoute du citoyen et de ne plus se couper de la vie quotidienne de ses administrés, chose qui totalement faussé les données et ratatiné la fonction d’élu, créant des zones de turbulences au quotidien, six à la douzaine.
Le nouveau profil de l’élu communal est celui d’un proconsul, un bâtisseur, qui devrait innover pour créer richesse et postes de travail pour les jeunes qui l’ont élu ; améliorer l’ordinaire et faire en sorte que le citoyen sente le plus apporté à la gestion de la commune. Les nouveaux élus seront attendus sur ce chapitre, et gare aux retardataires !
Des initiatives devraient voir le jour avec le nouveau Code communal, notamment concernant la fiscalité et la parafiscalité, segments importants qui peuvent constituer de nouveaux fonds pour les petits projets communaux, sans attendre le budget de fonctionnement, qui se concentre souvent sur les priorités et les fondamentaux de la gestion d’une commune. Et toute cette parade induit une maîtrise des budgets alloués, une connaissance des marchés, un regard avisé sur ce qui fait de mieux dans les municipalités de par le monde, afin de prendre le bon exemple, mais surtout pour être en avance dans une société qui avance plus rapidement que l’administration.
Le ministère de l’Intérieur et des collectivités locales a pensé à cet écueil. Des sources nous affirment que les SG des APC sont investis de ce rôle de veiller à baliser les voies, contrôler la conformité des projets et marchés et à remettre sur rails les choses à chaque fois qu’elles dérivent.