La ministre des Relations avec le Parlement, Besma Azouar, a estimé hier, que l’exercice du contrôle parlementaire sur la politique publique se veut un indice de l’indépendance des pouvoirs législatif et exécutif, et une preuve de la primauté de l’intérêt suprême du pays.
S’exprimant lors d’une Journée d’études organisée au Centre international des Conférences (CIC), Abdellatif Rehal sur « Le rôle de l’exercice du contrôle parlementaire dans l’ingénierie des politiques publiques: cas de la déclaration de politique générale », Mme Azouar a fait savoir que cette journée d’étude « s’inscrit dans le cadre d’une démarche visant à présenter des approches scientifiques et juridiques concernant un des mécanismes de contrôle parlementaire sur les actions du Gouvernement à travers la présentation, devant le Parlement, de la Déclaration de politique générale du Gouvernement ».
« La présentation de cette déclaration devant les députés conforte le pouvoir législatif et renforce la crédibilité du pouvoir exécutif, d’où une bonne édification démocratique de l’Etat », a-t-elle soutenu, ajoutant que « cela traduit l’indépendance des deux pouvoirs ainsi que la primauté de l’intérêt suprême de l’Etat ».
Et d’enchainer que « ce nouveau mécanisme de contrôle incite le gouvernement à assumer sa responsabilité en rattrapant son plan d’action conformément aux orientations et aux réserves exprimées par les députés », selon la ministre qui a rappelé que « la nouvelle Constitution a contraint le Gouvernement à présenter annuellement, devant le Parlement, une déclaration de sa politique générale ce qui l’encourage à œuvrer, sans relâche, à la réalisation de son plan en vue d’obtenir la confiance du parlement et de l’opinion publique et de poursuivre, ainsi, ses missions ».
Par ailleurs, Mme Azouar a émis le vœu de voir « ces travaux couronnés par une vision claire sur cet important principe qui confirme la volonté de notre Etat de concrétiser des expériences démocratiques susceptibles de contribuer à une conception saine de l’Etat de droit, l’Algérie nouvelle qui doit être encadrée par une réflexion démocratique ouverte à toutes les expériences ».
« Je suis tout à fait convaincue de l’importance de ce sujet d’une part et de sa sensibilité d’autre part, mais en tant que Gouvernement, nous n’avons aucune réserve quant à ces questions d’autant qu’il s’agit de la Patrie », a-t-elle affirmé, ajoutant que cette démarche « reflète la bonne intention du gouvernement et la détermination du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune à aller de l’avant dans l’instauration de l’Etat de droit ».