Le «Rapport de suivi de la situation économique algérienne après la pandémie» de la Banque mondiale publié récemment a-t-il été partiel envers l’Algérie ? Très discutable sur plusieurs points, le rapport livre un bilan triste sur l’Algérie.
Ainsi, selon les estimations de la Banque mondiale dans son «Rapport de suivi de la situation économique/redresser l’économie algérienne après la pandémie», les importations atteindraient 50 milliards de dollars en 2021 et les exportations hors hydrocarbures atteindraient 4,6 milliards de dollars la même année, soit «moins de 10% des importations». C’est-à-dire que la balance est tout simplement « catastrophique » si on mange plus qu’on gagne. En termes techniques, les chiffres avancés par la BM sont des faux.
Ce n’est le seul point qu’Alger conteste, loin s’en faut. « La Banque mondiale est sortie de son cadre d’institution financière internationale pour se transformer en un outil de manipulation et de propagande », en distillant des informations tendancieuses et sournoises sur la situation économique en Algérie, allant toute honte bue jusqu’à même à prédire « un séisme » dévastateur et des perspectives obscures pour le pays.
Dans son dernier rapport, la Banque mondiale qui est supposée être une institution internationale chargée entre autres d’élaborer des rapports financiers et économiques ainsi que des analyses objectives sur la base d’indicateurs fiables et crédibles, s’en est pris de manière maladroite et gratuite à l’Algérie où elle prédit un « séisme économique », compte tenu, croit-elle savoir, de la « vulnérabilité » du pays en termes d’exportations.
Pis encore, la BM évoque la « pauvreté en Algérie », au moment où elle passe sous silence la situation de précarité alarmante voire dangereuse et suicidaire sévissant dans un pays voisin de l’ouest de l’Algérie.
Du coup, cette institution perd tout ce qu’il lui reste de crédibilité. Et pour cause, elle pond des rapports fallacieux qui obéissent à un agenda au service des lobbies qui n’ont jamais cessé d’instrumentaliser des campagnes hostiles à l’Algérie, dont l’objectif est d’attenter à un État stable qui veille à sa souveraineté politique et économique.
Manifestement, il y a un complot visant à nuire à la stabilité du pays à travers ce genre de rapports négatifs et nuisibles, fondés sur des indicateurs et des arguments non sourcés, publiés par des influenceurs et des anonymes sur les réseaux sociaux, sachant que ces derniers sont financés et parrainés par des parties n’hésitant pas à déverser toute leur haine sur l’Algérie, l’objectif étant de fausser l’opinion publique.
Il s’agit aussi de ternir l’image de l’Algérie et de semer le doute parmi les Algériens, notamment après les images d’union et de communion que le pays a vécu récemment après la consécration de l’équipe nationale de football en coupe arabe-FIFA.
Les pratiques insidieuses de la Banque mondiale, contrastent avec le dernier rapport du Fonds monétaire international (FMI) qui a relevé des progrès et des avancées dans l’économie du pays. Cela contraste aussi avec les acquis enregistrés par l’Algérie sur les plans politique, social et économique, notamment à la faveur du parachèvement des institutions de l’État, entamées par l’élection du Président Abdelmadjid Tebboune en décembre 2019 et couronnées par les dernières élections locales.
A cet effet, la Banque mondiale a omis d’évoquer les défis relevés par l’Algérie dans une conjoncture économique délicate, marquée par la pandémie du Coronavirus, mieux encore l’Algérie a réussi à dégager un excédent, pour la première fois, de plus d’un (1) milliard de dollar dans sa balance commerciale et reste le seul pays sur tout le continent qui n’a aucune dette. Alors que plusieurs pays ont vu leurs économies s’effondrer, l’Algérie a réussi à résister à cette situation et à rester debout, n’en déplaise à la Banque mondiale et à de nombreux détracteurs, aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’étranger. De même, il est important de préciser que l’Algérie qui est étonnée des prétendus chiffres avancés par la BM, n’arrivera jamais et en aucun cas au volume d’importation de 50 milliards de dollars.