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Le ciblage des subventions dans sa « phase terminale »

Un des chantiers de l’année 2022 sera sans contredit celui du ciblage des subventions. Jusqu’à présent, et pour des motifs dont on a abondamment parlé, les aides sociales ont profité à tous, au chômage et au petit salarié comme au riche et à l’homme d’affaires ; ce qui a constitué une aberration en soi. Aujourd’hui, le ciblage des subventions devrait aller vers ceux qui le méritent, les démunis en priorité. 

   C’est ce qu’avait explicité le directeur générale du Budget au ministère des Finances, Abdelaziz Faid, qui s’est exprimé sur les mesures de ciblage des subventions introduites dans la Loi des Finances 2022, lors d’une journée d’information sur « les nouvelles dispositions de la LF2022 », organisée par la Chambre Algérienne de Commerce et d’Industrie. 

Faid a rappelé le consensus sur la nécessité de la réforme de ce secteur qui concerne trois familles de produits englobant 12 produits. Il a également rappelé que le coût de ces subventions, dites « universelles », est de 1 942 milliards de dinars dont 80 % concernent les produits énergétiques, soit près de 1.530 milliards dzd.

Pour ce faire, le DG du Budget a indiqué que le système national actuel de subventions allait connaître un changement, via des outils numériques statistiques et techniques. « On travaille sur le système d’information avec l’appui de modèles de ciblage calculables ajoutés à un grand fichier au niveau du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales et l’Aménagement du Territoire, lié à l’état civil et au revenu », a-t-il détaillé.

De plus, le futur programme de subvention ciblé s’appuiera, a-t-il expliqué, sur un système déclaratif permettant aux ménages de déclarer leurs moyens éligibles à la compensation monétaire. Par la suite, des contrôles seront opérés au niveau local et national, et ce, en aval. « Cela va se faire de manière progressive de manière à avoir une adhésion de la population à cette procédure », a-t-il soutenu.

Faid a fait savoir que « malgré le contexte économique mondial difficile, l’Etat a maintenu ses engagements » envers le citoyen et envers l’économie nationale, à travers la LF 2022, incluant notamment un budget d’équipement (de près de 3.500 milliards de dinars, ndlr) supérieur à celui de l’exercice précédent (2798,5 milliards DA) réparti sur les différents secteurs notamment ceux de l’éducation, de la santé et de l’eau, considérés, a-t-il dit, comme des priorités.

De plus, le DG du Budget a souligné les réformes apportées par la LF 2022, mettant en avant les aspects liés à la rationalisation des dépenses, plaidant pour une implication graduelle des entreprises économiques dans les projets d’équipement du pays pour réduire la pression sur les ressources de l’Etat.

« Nous préparons tout un écosystème pour que l’entreprise crée l’emploi, ce n’est pas la vocation de l’Etat, qui doit financer ses activités régaliennes », a-t-il noté, ajoutant que la préparation du projet de loi concernant le partenariat public-privé a pour objectif d’aller dans ce sens.

Selon le DG du Budget, l’État a engagé des réformes en profondeur dans sa manière de financer ses activités. La réforme budgétaire, a-t-il rappelé, vise à changer de paradigme, passant du « budget programme » à « budget résultat ».

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