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Yennayer, communion et espoir

Les Algériens ont fêté hier dans la convivialité, la communion et la joie le Nouvel an amazigh. Aux quatre coins du pays, diverses activités festives ont été organisées pour célébrer cette fête ancestrale à forte connotation historique et identitaire. Naguère célébrée quasiment de façon timide et  seulement à l’échelle familiale, vu l’ostracisme qui frappait  la dimension amazighe,  cette fête est,  aujourd’hui, revendiquée fièrement par toutes les régions d’Algérie. 

Certes, le combat pour sa reconnaissance, n’a pas été de tout repos, il a fallu de nombreuses années de lutte  pour aboutir à  son intégration parmi les fêtes nationales, mais aucun sacrifice n’est inutile quand il s’agit d’unifier les Algériens, de promouvoir leur riche patrimoine et de donner plus de visibilité à leur passé.

 Décrétée comme fête nationale chômée et payée en date du 27 décembre 2017 dans le prolongement de  la constitutionnalisation de tamazight  en 2016 en tant que deuxième langue nationale et  officielle du pays, cette fête prend d’année en année de l’importance autant pour les citoyens que pour les autorités  et contribue de façon éclatante  à  la solidification  du tissu identitaire du pays. Ce n’est un secret pour personne, son institutionnalisation par l’Etat depuis 2017 est une gifle magistrale aux forces obscures  qui tentaient et qui tentent encore à faire du fait amazigh un élément de discorde et de division et non d’union et d’harmonie. 

Se réapproprier officiellement nos fêtes, nos saines traditions, notre histoire et notre identité dans toutes ses dimensions, c’est  assurément faire taire les voix qui appellent à la division des Algériens, c’est  couper l’herbe sous les pieds de ceux qui  s’échinent à porter atteinte à l’unité nationale.

 « Qui célèbre yennayer éloigne le mauvais œil et les infortunes » dit un vieux dicton populaire. C’est ce que souhaitent actuellement les Algériens accablés ces derniers jours par des pénuries et toutes sortes, de mauvaises nouvelles que véhiculent  les marchands du désespoir qui  font entrevoir des jours sombres pour le pays. Dans la tradition, la fête de Yennayer est  une protection contre  les malheurs et  la disette, elle est porteuse de promesses. Cet esprit Yennayer  tend à gagner visiblement les citoyens, car  malgré les difficultés du présent, ils  s’attendent à  un mieux dans les mois qui viennent. Ils sont beaucoup à penser que les infortunes et les difficultés  ne sont pas pérennes, elles ressemblent justement aux neiges de janvier qui fondent peu à peu au soleil.  Yennayer a réussi son pari ! Réconciliation, communion et espoir étaient au rendez-vous. Et ce n’est pas peu !  « Prospérité et progrès pour notre chère Algérie, et santé et bien-être à tous les Algériennes et Algériens » Que ces vœux du président Tebboune présenté au peuple algérien en cette occasion, trouvent leur pleine concrétisation cette année.

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