Le président de la République Abdelmadjid Tebboune effectue depuis hier lundi 24 janvier 2022 une visite de travail et de fraternité de deux jours en République arabe d’Égypte. Prévue depuis des mois, cette visite est motivée par les derniers développements de la situation aux niveaux arabe et régional.
Les menaces qui pèsent sur la zone MENA et l’instabilité chronique caractérisant certains pays du Maghreb, à l’exemple du Mali et de la Libye imposent à ces deux premières puissances militaires africaines de conjuguer leurs efforts pour d’abord se soutenir face aux multiples défis et peser ensuite de tout leurs poids pour régler les questions régionales d’intérêt communs et promouvoir l’intégration économique dans la région.
Les relations séculaires entre les deux pays frères qui remontent à l’époque de la Glorieuse Révolution du 1er novembre 1954 où les frères égyptiens ont apporté à celle-ci soutien et l’appui nécessaires, vont certainement se renforcer à l’issue de cette visite préparée depuis plusieurs mois par les diplomates des deux pays.
Le Sommet de la ligue arabe prévu initialement le 23 mars prochain à Alger et dont le report vient d’être annoncé par le secrétaire adjoint de la Ligue Arabe, Hossam Zaki, figurera parmi les sujets prioritaires que les deux chefs d’État évoqueront durant leurs discussions. Rendez-vous crucial pour le monde arabe, ce sommet que certains parties tentent par des moyens sournois de saborder en raison de ses grands enjeux et de ses nobles objectifs à savoir la refondation de l’action arabe commune, la promotion réelle de la solidité inter-arabe et la consécration du caractère central de la cause palestinienne, doit être une totale réussite, il y va du crédit du pays. Certes plusieurs dossiers liés au monde arabe et à l’Afrique seront au centre des discussions entre les deux chefs d’états, mais il sera également et surtout question de la relance des cadres de la coopération bilatérale entre les deux pays.
Les moyens devant renforcer les perspectives de relations bilatérales à tous les niveaux vont être discutées pour faire de cette année, un début de l’approfondissement de la coopération algéro-égyptienne. En 2020, les échanges commerciaux entre les deux pays n’ont pas dépassé les 750 millions de dollars, ce qui est très maigre au regard des potentialités d’échange existantes. Selon des experts, les échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Égypte peuvent atteindre jusqu’à 3 milliards de dollars. Une aubaine que les entreprises des deux pays doivent saisir pour faire de l’intégration économique entre les pays de la région une réalité et non des discours et des vœux pieux.
