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Sommet Union européenne-Union africaine: Macron a-t-il déjà « cramé » toutes ses cartes ?

Bruxelles s’active fébrilement à recevoir à Bruxelles plusieurs dirigeants africains pour préparer le sommet Union européenne-Union africaine (UE-UA), prévu les 17 et 18 février 2022. Pour l’Europe, La relation UE-Afrique est « une priorité clé ». La Belgique et l’UE sont déterminées « à porter ce partenariat au niveau supérieur », avait précisé récemment Sophie Wilmes, la cheffe de la diplomatie belge, dans un message sur son compte Twitter.

On sait tous que c’est la France qui porte l’Union européenne sur ses épaules concernant les questions africaines ; on sait aussi que l’UE adopte généralement les points de vue français sur l’Afrique. C’est dire combien est grande l’influence française sur les pays européens. Donc, pour faire précis et court, Macron cherche à réunir un maximum de pays africains pour atténuer ses échecs au Sahel. 

Le Congolais Félix Tshisekedi, le Sénégalais Macky Sall et le Rwandais Paul Kagame sont partants pour ce Sommet. Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA, essaye de donner un coup de main à la France pour la réussite de ce Sommet. 

En point de mire de ce Sommet : les investissements européens promis aux Africains. Mais rien n’est encore donné. Le sommet organisé à Bruxelles par Charles Michel réunira les dirigeants des Vingt-Sept et ceux des 55 membres de l’UA en présentiel, si les conditions sanitaires le permettent. Il devrait aider à « définir les priorités clés pour les années à venir et pourrait fournir les orientations stratégiques et politiques pour les relations entre les deux continents ». Des investissements devraient être annoncés lors de ce sommet, a-t-il ajouté sans plus de précisions. L’UE et l’UA veulent renforcer leur partenariat dans la réponse à la pandémie de Covid-19 et la relance économique.

De ce fait, Bruxelles s’active pour attirer le maximum de chefs d’Etats africains. Dernier pays en date à avoir donné son aval, le Niger, qui, à partir de Paris, a commis un impair qui sera contre-productif. Reçu par Le Driand, le chef de la diplomatie du Niger a fait une déclaration contre la junte militaire de Bamako. On sait que le Mali veut s’émanciper de la tutelle française, comme on sait que politiquement et militairement, la France est arrivée au terme de ses performances au sahel et qu’elle a été rejetée plus par les populations locales que par les gouvernants. A elle d’apprécier ce « nœud » historique et « faire son deuil » sur l’Afrique. Mais on sait tous aussi que le Sahel constitue encore une des dernières cartes pour Macron lors de la présidentielle française. Donc difficile pour lui de lâcher prise. 

Mais le grand échec de Macron a été le Mali. Toutes les tentatives de le faire sanctionner par la Cédéao ont été contre-productives. La présence des Russes dans la sphère d’influence française aura été la goutte de trop. 

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