L’opération d’assainissement du foncier agricole et de récupération des surfaces non exploitées, en vue de les attribuer de nouveau à de vrais investisseurs, à l’effet de contribuer à la production nationale et consolider la sécurité alimentaire, n’a pas encore connu son épilogue. Lancée depuis au moins 2018, cette opération en raison des lenteurs bureaucratiques n’est toujours pas achevée malgré que des résultats significatifs y aient été réalisés.
« Plus de 750 mille hectares de terres agricoles attribuées et non exploitées, relevant du domaine de l’État, ont déjà été retirées à leurs détenteurs pour être réattribuées à de nouveaux investisseurs et l’opération se poursuit » a en effet affirmé hier sur les ondes de la radio de la chaîne 3, Chahira Mira-Touhami, directrice de l’organisation foncière et de la mise en valeur.
De l’ensemble des hectares récupérés, 500 mille hectares ont déjà été assainis sur les plans techniques et juridiques et seront dans les prochains mois réaffectés dans le cadre des deux décrets qui régissent désormais la mise en valeur des terres agricoles.
Si les efforts consentis jusque-là pour l’assainissement du foncier agricole et la récupération des surfaces non exploitées sont à saluer, il n’en demeure pas moins, que le fait de ne pas fixer une date butoir pour la fin de cette opération laisse suggérer qu’elle peut encore prendre des années pour son achèvement. Ce que logiquement l’Algérie Nouvelle ne peut plus tolérer ! Un projet, un programme, une opération, un objectif ne peuvent être crédibles que si on leur fixe un délai de réalisation. Cette opération entamée depuis des années ne peut plus continuer indéfiniment! Ce serait un non sens si on continue encore à la fin de 2022 à parler de l’assainissement du foncier agricole. Toutes les wilayas, toutes les communes doivent être mises en demeure d’achever cette opération avant la fin de l’année. Des mesures coercitives envers les bénéficiaires des surfaces agricoles non exploitées doivent être envisagées également dès à présent pour ne pas retomber dans les mêmes difficultés qu’auparavant.
A l’avenir, un investisseur qui bénéficie d’un foncier agricole qu’il n’exploite pas doit être passible de lourdes amendes. Ce n’est qu’à ce prix qu’on peut empêcher les pseudo-investisseurs de courir derrière le foncier agricole.
La « terre à ceux qui la travaillent » est le slogan de l’Algérie depuis les années soixante-dix. Malheureusement, il n’est resté qu’à l’état de slogan ! L’Algérie Nouvelle se doit de le concrétiser !