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Importation de véhicules neufs : Le cahier des charges « fin prêt » au niveau du secrétariat-général du Gouvernement

Le cahier des charges fixant les conditions d’importation de véhicules neufs est « fin prêt », indiquant que le texte se trouve au niveau du secrétariat général du Gouvernement, et prévoyant sa promulgation pour « bientôt ». C’est de la sorte que le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, s’est exprimé, hier, sur le dossier de l’importation des véhicules neufs. 

Faisant savoir que des modifications ont été apportées au texte du cahier des charges, M. Zeghdar a cité notamment la suppression de la condition qui exige, pour l’importation de véhicules de tourisme, que la cylindrée doit être égale ou inférieure à 1600 cm3 équivalent à 1,6 litre.

Soulignant que les services de son ministère traitent le dossier de l’importation de véhicules neufs avec « prudence ». Le ministre a fait état de 73 dossiers déposés par les opérateurs économiques désireux d’exercer l’importation de véhicules neufs qui sont étudiés par la commission intersectorielle ainsi que l’introduction de 46 recours. Zeghdar a rappelé que la loi n’interdit pas l’importation individuelle de voitures.

Selon lui, « l’objectif visé est d’arriver à mettre sur pied une véritable industrie automobile avec des compétences algériennes et non pas ‘le gonflage des roues ». A ce propos, le ministre a fait savoir qu’il y a des contacts avec des grands constructeurs automobiles asiatiques et européens, mais, la crise sanitaire due à la Covid-19 a impacté ces discussions.

Pour rappel, après l’arrêt des usines de montage de véhicules en 2020, le gouvernement avait annoncé le retour à l’importation de véhicules neufs. Un premier cahier des charges régissant cette activité avait été publié en août 2020, puis modifié et publié en mai 2021. Mais aucun concessionnaire automobile n’a obtenu d’agrément pour importer des véhicules et alimenter le marché national qui connait une pression provoquant une flambée des prix sur le marché des véhicules d’occasion.

Le 5 décembre dernier, lors d’une réunion du Conseil des ministres, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait ordonné une révision immédiate du cahier des conditions d’importation des véhicules. Il avait également appelé à accélérer l’annonce des concessionnaires automobiles agréés, soulignant l’obligation de fournir un réseau de services après-vente, en région et dans les grandes villes, comme condition d’acceptation de leurs dossiers.

Récemment, le Groupement des concessionnaires automobile d’Algérie (GCAA) a adressé une nouvelle lettre au président de la République, pour réclamer la délivrance de licences d’importation et pour en finir avec les blocages au sein du comité de recours au niveau du ministère de l’Industrie.

Le groupement de concessionnaires a relevé que près de deux mois « depuis l’instruction du président destinée à libérer les licences d’importation pour les véhicules neufs, le dossier stagne toujours ». Il a également souligné que le cahier des charges n’a pas été modifié comme précédemment ordonné par le président, notant des pertes totales qui dépassaient 1000 milliards de centimes pour les concessionnaires.

Le groupement, composé de 70 opérateurs, a exprimé son « refus d’attendre plus longtemps, en raison des pertes financières importantes qu’ils ont subies au cours des deux dernières années ». Selon le groupement, le retard de la délivrance des licences d’importation a provoqué « une augmentation des prix des voitures qui ont dépassé toutes les limites ». Il a précisé que « les augmentations par rapport à 2016 se sont élevées à plus de 200%, et ont également provoqué une grave pénurie de pièces de rechange »

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