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Alger

Une guerre sans nom à nos frontières

Les frontières algériennes sont des endroits où pullulent toutes sortes de crimes. Dans le bilan annuel présenté jeudi dernier par l’inspecteur général des services de Police Hadj Said Arezki, il est, en effet, mentionné plus de quatorze types de crimes perpétrés depuis des années au niveau des frontières du pays. Il s’agit, entre autres, de trafic de drogue, de trafic d’armes et de munitions, de la contrebande des produits subventionnés, de l’immigration clandestine. 

Tous ces crimes qui étaient à leur apogée à l’époque de l’ancienne oligarchie où les complicités et la permissivité faisaient bon ménage, sont maintenant combattus sans relâche par les autorités qui ont décidé de ne plus fermer les yeux comme par le passé et d’œuvrer au strict respect de  la loi.

Tout le monde sait que du temps du règne de Bouteflika, nos frontières étaient des passoires où l’on se livrait en toute impunité à toutes sortes de trafics. Les tonnes de drogue et les quantités d’armes et de munitions qu’on introduisait dans le pays avaient atteint, alors des proportions inimaginables. Idem pour les produits subventionnés et le gasoil qui quittaient le pays en toute quiétude vers le Maroc, la Tunisie, le Mali…Heureusement que l’on ne ferme plus maintenant les yeux sur ces comportements antinationaux.

Les trafiquants, les contrebandiers et leurs complices savent maintenant que l’ère de l’impunité et de la permissivité est révolue. Tout délit, tout commerce illégal ne peut mener son auteur que derrière les barreaux. Le nombre d’affaires liées aux frontières traitées en 2021 illustre à lui seul  l’importance accordée à la lutte contre la contrebande au niveau des régions frontalières. 

Au total 9 200 affaires impliquant plus de dix-mille individus ont été traitées l’année derrière. Un chiffre qui montre aussi bien l’ampleur des crimes perpétrés au niveau de nos frontières, mais également le redoublement de vigilance des services de sécurité. C’est indéniable, les routes du trabendo et de l’immigration illégale ne sont plus sécurisées comme par le passé où tout le monde faisait comme si de rien n’était ! Les activités marchandes informelles dans les régions frontalières qui ont saigné depuis des décennies l’économie nationale ne sont plus tolérées actuellement. L’ère des frontières poreuses et prodigues où les produits subventionnés en Algérie sont distribués chez les voisins et où le haschich marocain et les armes de la région du Sahel entrent en Algérie, est réellement finie. Dorénavant plus rien ne traversera nos frontières de façon clandestine. Les autorités ont décidé enfin de faire respecter la loi qui a été depuis de longues années objet de toutes les transgressions au niveau des frontières.

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