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Alger

Le Plan de paix d’Alger reconduit par Bamako

 Après les Suédois, les Estoniens de Tabuka trouvent inutile de rester encore plus au mali. De même, les Danois de Tabuka sont appelés à plier bagages dans les meilleurs délais. Macron, qui comptait sur la présence européenne de cette Task Force, risque fort bien, à la veille d’un important Sommet Union Européenne-Union africaine, de se retrouver face à du néant. 

   L’échec de barkhane ne peut ainsi être caché par la présence de Tabuka. Les jeux sont faits et la France doit apprendre la leçon et en tirer les conclusions nécessaires. Les nouvelles élites militaires au sahel ne lui sont plus favorables. Fini le temps de Youssoufou, Deby, IBK et la « bande à l’Elysée ». Fini aussi le temps de Jacques Foccart et de la Villa Charlotte de Luzarches, où aimait se retrouver l’élite politique et diplomatique africaine intégrée dans la « françafrique ». 

   Il est vrai que Macron comptait sur un coup d’éclat au mali (la tête de Iyad Ag Ghali sur un plateau) pour sa réélection ; mais il faut bien se rendre à l’évidence : plus que les gouvernants, ce sont les populations qui réclament le départ de la France. Il y avait un début, là, c’est la fin. 

   C’est dans ce sillage, tout compte fait très naturel, que les « accords de paix d’Alger » doivent retrouver vigueur et énergie. Les signataires du Plan d’Alger attendent la concrétisation des énoncés de la Charte, qu’est venu chambouler la période de Transition ; certains textes ont été réalisés, d’autres non. Les populations locales, selon nos sources à Ménaka, Gao, Tombouctou, Kidal et Tessalit, ne rêvent plus que de paix et de bien-être. Une véritable chance pour la paix. A moins que la France-Europe ne voit les choses autrement. Mais il s’avère d’ores et déjà que les cartes au sahel ont changé de mains. Selon notre correspond au Nord-mali, Abdallah Ag Alassane, la Coordination Koul essouq, de Tombouctou, a organisé hier, une conférence de presse sous le thème « la paix par l’éducation » sous les auspices de Abdallah Ag Mohamed essouqi, le président de la Coordination. C’est dire aussi combien les voies pacifiques sont aujourd’hui privilégiées dans tout le nord Mali, loin des contingents militaires de type Minusma, Barkhane, Tabuka, G5-Sahel et autres contingents tchadiens. 

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