Durant le long règne de Bouteflika, notamment dans les sept dernières années, l’insulte, la discrimination, les appels à la haine, les atteintes à l’unité et la sécurité nationales constituaient le pain quotidien des Algériens, à tel point que même les symboles de la révolution avaient été traînés dans la boue.
Forts de leur croyance que la démocratie et la liberté d’expression signifient l’autorisation d’insulter, de diffamer, de discriminer et de propager la haine et la division, beaucoup d’Algériens, surtout ceux qui portaient une hostilité viscérale envers l’Algérie, s’adonnaient quotidiennement à la propagation de propos haineux et racistes et à la diffusion surtout sur les réseaux sociaux de contenus nuisant aux fondements de l’unité nationale et de la société.
Profitant de l’impunité qui leur est assuré alors, les insulteurs, les diffamateurs de tous acabits et tous ceux qui portaient atteinte à l’unité nationale et la cohésion de la société, usaient de tous les espaces et de tous les moyens, même du Hirak pour déverser leur venin et inciter à la fitna.
Devant les proportions inquiétantes prises par ce phénomène néfaste que certains prenaient à tort pour de la démocratie, une loi sur la prévention et la lutte contre la discrimination et le discours de haine, a été promulguée suite à une instruction du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Depuis la promulgation de cette loi et le durcissement en mai 2021 de la législation antiterroriste, les contenus haineux ont connu une baisse manifeste en Algérie. Il faut le dire, cet arsenal répressif a joué un rôle positif dans la moralisation de la vie publique. Le président de la république est revenu encore mardi soir lors de sa rencontre périodique avec des représentants de la presse nationale sur ce sujet.
Tout en réaffirmant sa volonté de protéger et de défendre la liberté d’expression, le président Tebboune a appelé les citoyens à distinguer entre l’insulte, la diffamation et la liberté d’expression.
« La démocratie se construit avec une véritable liberté d’expression, constructive et responsable » a-t-il martelé. La démocratie et les droits de l’homme ne peuvent s’accommoder avec la désinformation, les intentions malsaines, les atteinte à la sécurité de l’Etat et à l’unité nationale, l’insulte, la diffamation, les atteintes à l’armée, l’intelligence avec les chancelleries étrangères…etc.
La démocratie est contraire avec toutes ces pratiques. Partout dans le monde, l’insulte, la diffamation, la discrimination…n’ont jamais constitué une opinion ! Pourquoi le seraient-ils en Algérie ?